Des véhicules abandonnés retirés de la forêt domaniale de Trinité pour préserver les milieux naturels
L’ODE et l’ONF ont mené une opération conjointe de dépollution dans la forêt domaniale du littoral, à la Pointe Jean-Claude à Trinité. Une initiative pour retirer les véhicules hors d’usage (VHU) et les déchets qui menacent les milieux naturels.
Hier matin (15 octobre), l’Office de l’Eau (ODE) et l’Office National des Forêts (ONF) ont procédé au retrait de plusieurs véhicules abandonnés et de divers déchets ménagers en pleine forêt domaniale, sur le littoral de Trinité.
Depuis 2013, les deux administrations travaillent ensemble par le biais d’une convention qui leur permet de lutter contre divers types de pollution dans leur domaine de compétence. Le dispositif s’appuie notamment sur le Réseau Sentinelle et sur les relevés réalisés par les techniciens de l’ONF. Ces derniers identifient, géolocalisent et cartographient l’ensemble des dégradations ou pollutions constatées sur le terrain.
Des conséquences graves sur l’environnement
Sur le site de la Pointe Jean-Claude, plusieurs véhicules hors d’usage ont été extraits. Alban Gillet, technicien territorial à l’ONF Martinique, insiste sur l’importance d’intervenir rapidement pour préserver les écosystèmes aquatiques :
Les VHU qui ont été déposés, il y en avait au moins quatre ou cinq parce que certains avaient été enterrés. C'est des véhicules qui n'ont jamais été dépollués, par exemple. Ça veut dire qu'un véhicule, il a son réservoir d'essence qui peut être à moitié plein, il a son réservoir d'huile qui est plein, il a ses huiles d'embrayage, etc. Donc avec le temps, tout ça, ça part dans le sol. Ça ruisselle jusqu'à soit une ravine, soit la mangrove. Ça contamine les milieux aquatiques avec une possibilité de tuer les êtres vivants.
Agir rapidement
Depuis le début de l’année, un volet opérationnel permet désormais d’intervenir avec le financement de l’ODE pour l’enlèvement de ces déchets et de ces pollutions.
Géraldine Lala, ingénieure et chargée de mission Grand Cycle de l’eau à l’ODE, explique le fonctionnement du dispositif :
Lors de leur tournée terrain, les agents vont identifier ces dépressions. Ensuite, ils vont les géolocaliser, les intégrer dans une base de données et tout ça, ça sera consultable sur une carte interactive. Si on n'agit pas derrière, ça ne sert à rien. Donc du coup, on s'est dit : pourquoi ne pas mettre en place un deuxième volet un peu opérationnel ? Une fois les observations recensées, ça peut conduire à des mesures préventives ou à des actions de dépollution ou à des interventions.
Cette opération s’inscrit dans une démarche de dépollution à long terme. Elle vise à préserver la qualité des eaux et la biodiversité des zones forestières et littorales de Martinique.
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