Comment les sargasses contribuent-elles à la protection des plages contre l'érosion ?
L'accumulation des sargasses sur certaines plages a été identifiée comme un atout dans la lutte contre l'érosion naturelle.
Les échouages de sargasses pourraient bientôt être reconnus comme une catastrophe naturelle. C'est que prévoit un amendement validé le mois dernier par le Sénat.
Pourtant, les algues brunes qui empoisonnent la vie des habitants du littoral atlantique de la Martinique depuis une dizaine d'années sont une arme naturelle dans la lutte contre l'érosion naturelle qui menace notre territoire.
Mieux, les sargasses qui s'échouent de façon chronique sur les côtes de l'île depuis 2014 aurait favorisé l'avancé du trait de côte sur certaines plage.
C'est le cas à l'Anse Fréfré sur le territoire de la commune du Vauclin. Dans "Le guide pour la gestion de l'érosion littorale en Martinique" (BRGM/ONF/DEAL, 2019), on peut ainsi lire que "lorsque les sargasses s’accumulent sur les plages, elles sèchent puis se compactent participant ainsi à la protection de la plage contre le déferlement des vagues et indirectement à la rétention du sable".
Sur la plage vauclinoise, "un dépôt d’algues aurait favorisé l’avancée du trait de côte entre 2014 et 2017 d’une dizaine de mètres", selon une observation réalisée par le BRGM en 2018.
"Les sargasses ont déjà été utilisées de façon similaire pour lutter contre l’érosion aux États-Unis", précisent les auteurs du guide. Néanmoins, l'usage des sargasses comme adversaire naturel de l'érosion n'est possible "que lorsqu’il n’y a pas d’enjeu sanitaire".
De facto, les sargasses ne sont donc pas la seule arme pour lutter contre l'érosion des plages. Le guide liste notamment la mise en place d’enclos de régénération, le fascinage par peigne végétal au niveau des hauts de plages ou encore le confortement et le soutènement de façades littorales par des installations végétales.
√ Rejoignez notre Chaîne Whatsapp, RCI INFOS MARTINIQUE, pour ne rien rater de l’actualité : cliquez ici.