Baie du Marin : un site d'exception où hommes et écosystème cohabitent

Par 15/09/2020 - 13:32 • Mis à jour le 15/09/2020 - 19:02

Plaisance, pêche, voile de loisir, autant de secteurs d’activité qui doivent se comprendre et cohabiter pour le bien de l’écosystème présent dans la baie du Marin. Une cohabitation difficile, mais nécessaire, pour un site d’exception qui fait partie du parc naturel marin de Martinique.

    Baie du Marin : un site d'exception où hommes et écosystème cohabitent

Le parc naturel marin de Martinique a été créé en mai 2017 par décret avec pour mission d’assurer la protection des milieux marins, de soutenir le développement des usages maritimes et faire en sorte qu’usagers et population profitent pleinement du milieu marin pour en faire un patrimoine partagé. Il s’agit du deuxième plus grand parc de France, il couvre les 48 900 km2 qui entourent la Martinique. Cette surface est une aire maritime protégée. 

La baie du Marin bénéficie de nombreuses richesses : sa mangrove, sa biodiversité, sa taille ou encore ses trous à cyclones. Mais elle fait face aussi à des menaces , comme les déchets déversés ou les épaves abandonnées, véritables VHU des mers. Cette baie offre un champ d’activités très varié : port de plaisance, carénage, activités de voile, activités traditionnelles. Pour le Parc, il s’agit d’adapter les pratiques pour une meilleure cohabitation. La baie du Marin fait partie des priorités du parc naturel. Le maire de la Ville a fait part de son projet et le parc souhaite l’accompagner.

Parmi les sujets qui préoccupent les autorités : la gestion des eaux usées des plaisanciers. Les eaux grises des douches ou de la vaisselle et les eaux noires des toilettes. Très peu de bateaux sont équipés de cuves de recueil et ces déchets sont considérés comme nocifs. 

La question du mouillage, notamment le mouillage sauvage, se pose également. L’objectif est de recevoir la population avec la garantie du maintien des activités pré-citées tout en préservant le milieu marin. Pour l’heure le parc établit son plan de gestion qui devrait être achevé d’ici la fin de l’année et permettra de passer à la phase opérationnelle. Actuellement plusieurs épaves de bateaux se trouvent dans la baie du Marin, bien souvent des bateaux partis à la dérive puis attachés dans la mangrove. Ces encombrants constituent un danger en cas de nouvelle dépression ou une pollution.