4 nouveaux projets environnementaux proposés par le CIRAD et l’ADEM 

Avant la fermeture de l’aéroport Aimé Césaire, la directrice générale du Centre de Coopération Internationale en Recherche Agronomique pour le Développement (CIRAD) et le président de l’ADEME (Agence de l'Environnement et de la Maîtrise de l'Énergie) se sont rendus, ce mercredi 9 octobre, en Martinique. Le but était de présenter quatre projets dont l'objectif est de renforcer la transition écologique et à améliorer la nutrition sur l'île et dans les territoires d’Outre-mer.

Ces nouveaux projets, conçus en partenariat avec l’ADEME, doivent répondre aux problématiques de la Caraïbe, allant de la gestion des ressources naturelles à l’impact environnemental des produits alimentaires.

Des indicateurs environnementaux

Parmi les quatre initiatives présentées, le projet Agribalyse vise à adapter la base de données française des indicateurs environnementaux des produits agricoles et alimentaires en y intégrant les spécificités des territoires d’Outre-mer. 

Élisabeth Claverie de Saint-Martin, présidente-directrice générale du CIRAD, a souligné l’importance de ces ajustements :

Actuellement, les données sont majoritairement basées sur des produits hexagonaux. Par exemple, lorsque vous consommez un produit importé, comme du fromage, l'empreinte carbone liée à son transport n’est pas visible. Cela est particulièrement problématique pour les produits frais acheminés par avion. En parallèle, certains produits locaux, comme l’igname, n’ont pas d’évaluation environnementale, car ils sont peu consommés en France métropolitaine.

Ce projet prévoit donc la création de données adaptées aux produits locaux des Antilles et de pondérer les impacts des produits venus de l’Hexagone en fonction de leur empreinte liée au transport. 

L’engagement de l’ADEME

Parmi les quatre projets présentés, en plus d'Agribalyse, l’ADEME travaille également sur des solutions de production d’énergies renouvelables comme le photovoltaïque, ainsi que sur un projet de dépollution des sols, y compris l’excavation de produits enterrés. 

Sylvain Waserman, président de l’ADEME, a expliqué le rôle de l’organisme.

L’ADEME, c’est 15 personnes mobilisées sur l’île et près de 100 projets accompagnés l’année dernière, pour un investissement annuel compris entre 5 et 10 millions d’euros. Nous œuvrons sur des sujets allant de la décarbonation des entreprises à l’économie circulaire, en passant par l’agriculture de proximité et la gestion des déchets.

Un autre projet vise à améliorer l'alimentation des jeunes, une initiative qui pourrait même inspirer des actions en Hexagone selon le président de l'ADEME.