94 postes supprimés dans l'éducation en Martinique à la rentrée 2023

Par 15/12/2022 - 16:01 • Mis à jour le 15/12/2022 - 16:57

Cette année encore, le ministère de l'Education nationale a annoncé des suppressions de postes en Martinique. En cause, la baisse du nombre d'élèves mais pour les syndicats, c'est un mauvais calcul.

    94 postes supprimés dans l'éducation en Martinique à la rentrée 2023

Ce sont 94 postes d'enseignants qui vont disparaître en Martinique à la rentrée 2023. Le plan du ministère de l'Education Nationale prévoit la fermeture de 35 postes dans le primaire, 56 dans le secondaire ainsi que la suppression de 3 postes administratifs.

Dans les rangs du syndicat UNSA Enseingants, on dénonce déjà cette carte scolaire. "Une rentrée scolaire 2023 inacceptable", s'insurge l'organisation syndicale dans un communiqué.

"Le ministère n'a qu'une seule obsession : les économies budgétaires", fustige le SNES FSU.

Pour le ministère, ces suppressions des postes sont en adéquation avec la baisse du nombre d'élèves. "Dans l’académie de Martinique, la baisse des effectifs d’élèves est de -395 dans le premier degré public (-1,4%) et de -676 dans le second degré public (-2,3%). Sur notre territoire, la déprise démographique s’inscrit malheureusement dans la durée, ainsi en 7 rentrées scolaires (de 2015 à 2022), la population scolaire de l’académie de Martinique a diminué de 16,3% (-12 940 élèves dans le premier et le second degrés, tous secteurs confondus)", argumente le Rectorat.

Les calculs sont bons à en croire l'académie qui avance que "le nombre de professeurs pour 100 élèves (P/E) prévu à la rentrée scolaire 2023 est maintenu à 8,82. Ce taux d’encadrement reste largement supérieur au taux national (5,98)".

"La diminution des élèves prévue devrait être l'occasion de rattraper notre retard sur les taux d'encadrement", estime pour sa part l'UNSA.

"Les petits groupes classe devraient être la norme pour permettre à nos élèves de mieux réussir", oppose le SNES FSU.

L'UNSA voit plusieurs conséquences dans la démarche de l'administration centrale : hausse des effectifs dans les classes, dégradation des conditions d'apprentissage, des difficultés accrues pour remplacer les professeurs absents. L'UNSA Enseignants appelle d'ailleurs déjà ses troupes à la mobilisation.

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