Une nouvelle association d'agriculteurs pour aider les maraîchers

Les maraîchers vivriers de la Martinique ont créé un comité de défense. Cette initiative répond à une forte demande des agriculteurs du Nord Caraïbe. Cette association agricole composée de 13 membres a pour but de défendre les droits et porter les doléances des plus de 400 producteurs exerçant dans ce secteur d’activité.

Hier (mercredi 25 septembre) au millénium du Morne-Rouge, les membres ont présenté la structure et ses projets d’action devant les acteurs de la filière, les élus municipaux ou encore le député Marcelin Nadeau et le sénateur Frédéric Buval.

Juvénal Rémir, président du comité de défense des maraîchers vivriers de la Martinique, développe les objectifs de l'association :

Je constate qu'il y a beaucoup de structures qui sont créées. Mais elles sont là pour attraper des fonds pour fonctionner. Nous avons besoin d'aider les agriculteurs. Ce sont des laisser pour compte. Nous sommes orphelins. Les agriculteurs se posent beaucoup de questions. Ce qui prime aujourd'hui c'est l'importation. On parle d'autonomie et de souveraineté. Il faut donner aux agriculteurs les moyens de vivre de leur métier. Il faut que l'on fasse les gens vivre de leur terroir

Des coûts de production en hausse

Dans ce contexte de la cherté de la vie, les produits agricoles sont touchés de plein fouet, ce qui explique le coût important de certains fruits et légumes sur les étals.

Jean-Rémi Duprat, directeur de l’alimentation, de l’agriculture et de la forêt en Martinique (DAAF Martinique), décrit les difficultés des agriculteurs et les solutions pour mieux contrôler les prix.

On est dans un contexte de vie chère. Le prix d'un produit doit couvrir un prix de production. L'agriculteur doit acheter des engrais, des produits pour protéger ses plants. Il doit parfois louer son terrain, payer de la main d'oeuvre. Tout ça a augmenté. C'est ce qu'on appelle la crise Ukraine. C'est pour ça qu'on a un certain nombre d'aides mais tout ça fait que les produits arrivent assez chers sur les marchés. Il y a des semaines où il n'y a pas du tout de produits et des semaines où tout arrive en même temps ce qui fait s'effondrer les prix pour les agriculteurs. Il faut s'organiser pour mieux tenir les prix et à mieux planifier la production pour proposer des prix moins erratiques aux consommateurs

Selon Juvénal Rémir, les 400 acteurs de la filière maraîchère vivrière en Martinique fournissent 50% des produits agricoles présents en grande surface et sur les marchés.