Reprise de l'hôtel de Bâtelière : les défenseurs de la Scop sont optimistes
L'avenir de l'hôtel Batelière se joue ce mardi à 14 heures devant la cour d'appel de Fort-de-France. La juridiction doit décider de l'identité du repreneur de la structure hôtelière. En jeu : les emplois mais aussi le terrain qu'occupe l'hôtel.

C’est aujourd’hui que la cour d’appel de Fort-de-France rendra son arrêt concernant l’attribution de l’hôtel Batelière. La juridiction doit trancher entre deux projets, celui du groupe Karukera dirigé par Patrick Vial-collet et le projet de Scop porté par les employés de l’hôtel.
Ces derniers ont multiplié les points presse pour crédibiliser et leur offre de reprise et rassurer la cour d’appel de leur capacité à reprendre cet ancien fleuron de l’hôtellerie local.
« Notre proposition est la mieux-disante »
Frédéric Sivatte, expert en intelligence économique qui accompagne le projet de scop porté par les employés de l'hôtel. Il assure que l'offre est solide et bien constituée :
Nous sommes sereins parce que nous avons une proposition qui est forte. Nous avons une proposition qui est la mieux-disante socialement, puisque nous n'allons pas grossir le bataillon des chômeurs. Nous avons une proposition qui est calée économiquement, techniquement. Économiquement, parce que c'est la première fois de mémoire qu'en France, vous avez une scop qui, en moins de deux mois, a réussi à réunir 5 millions d'euros. On a réuni des compétences aussi parce que quand le jeune Thomas Adèle-Amélie est allé à la barre, il était tout seul avec sa petite scop qu'il avait créée. Et il a dit non. Il a dit: Il est hors de question que notre hôtel s'arrête. Il est hors de question que cette histoire qui avait commencé il y a 60 ans s'arrête. Et il a pris son bâton. Il a dit: Je vais à la barre du tribunal. Il en lui a dit: C'est très bien ce que vous avez décidé, mais vous avez pas d'argent, vous avez pas de compétences. Et quand on est revenu, quand on est rentré dans le projet, c'était le 14 octobre et le 18, c'est tombé. Le tribunal de commerce a pris une décision, elle est souveraine et nous avons pu revenir effectivement le 25, à la faveur de l'appel du CSE et de Caraïbes Investissement. On a pu dire: Aujourd'hui, on a des compétences.
Pour rappel, le projet de rachat du site par le groupe Karukéra entraînerait la perte de tous les emplois dans l'immédiat. C'est notamment sur ce point qu'entendent insister les porteurs du projet de Scop.
Ecoutez Frédéric Sivatte était l'invité de la rédaction ce mardi matin. Il a répondu aux questions de Cédric Catan :
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