Que va devenir l'abattoir de Martinique ?
Placé en redressement judiciaire depuis mai 2009, l'abattoir départemental fait face à un déficit colossal d'1,2 millions d'euros. La structure cessera son activité dans trois mois. Pour autant, un relais sera assuré afin de maintenir les emplois.
Nouvelle péripétie dans l'histoire de l'abattoir. Placé en redressement judiciaire depuis 2009, la structure autrefois appelée abattoir départemental, avait bénéficié d'une procédure de plan de continuation en 2010.
Les huit années suivantes, l'abattoir a fonctionné dans des conditions difficiles, contraint de régler ses créances sans générer de nouvelles dettes. Les deux dernières années, les remboursements se sont avérés impossibles en raison de la baisse de tonnage et des factures impayées. En effet, les usagers de l'abattoir ne paient plus. La situation s'est avérée hors de contrôle, comme l'explique Lucien Rangon, président du conseil d'administration de la SEMAM, élu de la Collectivité.
A ce jour, le déficit de l'abattoir s'élève à 1,2 millions d'euros aussi se pose la question de l'avenir de la structure. Dans un communiqué publié ce matin (vendredi 1er mars) la Collectivité énonce les sommes allouées pour que l'activité se poursuive. En 2018 la SEMAM a reçu une subvention initiale de 970 000€ puis une subvention d'équilibre de 350 000€ pour 2018. Une aide de 242 500€ a déjà été votée pour 2019.
L'activité va se poursuivre pendant trois mois, mais qu'est-il prévu pour la suite ? La réponse de Lucien Rangon.
Il se pourrait que la société d'économie mixte devienne une régie pilotée par la CTM, ce qui garantirait la continuité de service.
Pour l'heure un administrateur judiciaire a pris les rennes de l'abattoir puisque le directeur a regagné son administration d'origine, soit la CTM. Des procédures seront lancées par ailleurs dans l'espoir de récupérer le montant des impayés. Une dette colossale qui s'élève à 900 000€.
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