Mobilisation contre la vie chère en Martinique : la réponse de la Grande Distribution

Par 30/08/2024 - 07:26 • Mis à jour le 30/08/2024 - 07:30

C’est par un courrier daté du 28 août et signé « les distributeurs alimentaires de Martinique » que les acteurs de la grande distribution répondent aux injonctions d’aligner les prix sur ceux de l’Hexagone, à compter du 1er septembre. Le courrier à découvrir ici.

    Mobilisation contre la vie chère en Martinique : la réponse de la Grande Distribution
Photo d'illustration

Leur réponse était attendue, notamment par les membres de l’association Rassemblement pour la protection des peuples et des ressources afro-caribéennes (RPPRAC), qui leur a lancé une « injonction » depuis juillet.

Ces derniers appellent à la mobilisation dès ce dimanche 1er septembre, à 7h sur le parking de Carrefour Dillon en Martinique, à 7h sur le parking de Carrefour Destreland en Guadeloupe et à 13h, au niveau du Lac de Créteil dans l’Hexagone. Ils intiment aux distributeurs des Antilles d’aligner les prix sur ceux de l’Hexagone.

Dans leur courrier, les acteurs de la grande distribution assurent « partager le constat qu’il existe des écarts de prix avec l’hexagone » (14% au global et 40% sur l’alimentaire).

Tout en rappelant les nombreuses études menées entre 2009 et 2019, notamment par l’autorité de la concurrence, ils indiquent qu’elles ont conclu « que ces écarts ne venaient pas de marges excessives ou d’abus des acteurs locaux, mais bien de contraintes structurelles ».

La taille de notre marché qui ne lui permet pas de produire tout ce dont il aurait besoin et l’éloignement géographique de nos sources d’approvisionnement sont les causes de ces écarts de prix de vente au consommateur 

Le coût d'acheminement

Dans leur courrier, ils décrivent notamment l’importance du coût d’acheminement, qui impacte fortement les marchandises de faible valeur. Ainsi, selon eux, le prix des pâtes a automatiquement augmenté de 45% à son arrivée en Martinique, celui du riz de 50%, sans que le magasin « ne fasse la moindre marge ».

À l’inverse, des produits comme les téléviseurs, à plus forte valeur, permettent de supporter les coûts d’acheminement. C’est « pourquoi ces produits sont vendus dans nos magasins à des prix comparables à ceux de l’Hexagone », indiquent encore les distributeurs.

Des propositions

Ils décrivent enfin dans leur courrier les pistes d’amélioration et les dispositifs proposés pour diminuer le prix de vente aux consommateurs des produits de première nécessité. Les mécanismes proposés permettraient, précisent-ils, « de baisser de plus de 20% le prix de plus de 2500 produits de première nécessité ».

Pour eux, les décisions relèvent du politique, avec notamment une politique de « continuité territoriale » pour effacer ou compenser tout ou partie des surcoûts liés à l’éloignement.

« Le coût d’acheminement des marchandises sur le territoire et le financement de l’octroi de mer ne serait plus à la charge du seul consommateur martiniquais mais mutualisé sur l’ensemble de la population française ».

 

Le courrier intégral à lire ci-dessous. Cliquez ici si vous n’y avez pas accès.

 


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