Les prix, toujours très élevés dans nos supermarchés
Malgré un timide repli, « l’inflation continue d’être trop élevée pour trop longtemps » selon la Banque centrale européenne (BCE). La BCE a d’ailleurs de nouveau relevé ses taux d’intérêt aujourd’hui. En attendant, les consommateurs continuent d’en pâtir.
Nous nous sommes rendus dans un supermarché du centre. Et à chaque passage dans ce commerce, Jean-Michel est obligé de faire des choix pour s'alimenter.
Moi, je fais mes courses régulièrement, donc j'achète toujours les mêmes choses. Je suis célibataire, je mange toujours plus ou moins les mêmes choses. Et ce que j'ai acheté, l'équivalent du panier que j'ai acheté du cabas pour 50 €, maintenant, il me revient à 75 €. Même les mesures qu'ils ont prises, antiinflation comme les réductions, ça ne fonctionne pas.
« On ne s'en sort pas »
À quelques mètres de là, un autre client se montre littéralement désabusé.
Même pour faire des courses, si on n'a pas un minimum de revenus, on ne s'en sort pas. Même sans prendre de chariot ou de caddie, ne serait-ce qu'en faisant des courses, en tenant tout dans mes mains, quand je passe à la caisse, c'est minimum 50 €.
Une double peine
Pour Éric Bellemare, président de l'association Force ouvrière consommateur, différents facteurs expliquent cette inflation.
Nous connaissons une augmentation des prix qui a beaucoup plus d'impact sur nous, puisque nous avons déjà un différentiel de prix entre la France hexagonale et la Martinique beaucoup plus important. Et ça devient une situation pratiquement intenable pour nous. Et ce différentiel ne s'explique pas uniquement par des frais de transport, mais il y a une vraie problématique de la vie chère.
En Martinique. Selon les chiffres de l'INSEE, en moyenne, les prix des produits alimentaires sont 33 % plus chers en Outre-Mer par rapport à l'Hexagone. Une réalité d'autant plus grave dans notre territoire où un tiers de la population vit sous le seuil de pauvreté.
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