Le MEDEF déplore les dégâts sur l'économie mais salue le protocole signé à la CTM
L'organisation patronale tenait hier (jeudi 17 octobre) une conférence de presse. Si les patrons voient positivement la signature d'un protocole dont ils sont signataires, ils déplorent les exactions dont ont été victimes de nombreux commerces.
Les représentants du MEDEF Martinique ont tenu hier une conférence de presse afin de faire le point sur le protocole d’objectif et de moyens pour la lutte contre la vie chère.
Par la main de leur présidente, les patrons de Martinique ont apposé leur signature sur ce document sur lequel en revanche n'apparaît pas la signature du RPPRAC.
Catherine Rodap, présidente du MEDEF de Martinique, estime qu'il s'agit de la création d'un nouveau modèle économique.
Nous avons vécu un moment historique pour le territoire, puisque ensemble, nous créons un nouveau modèle économique. Nous continuerons le travail d'organisation, de mise en place de ces mécanismes. Les prix seront contrôlés par l'État via une plateforme où toutes les données économiques seront mises par les distributeurs alimentaires. La valeur ajoutée, c'est que nous aurons une clause de revoyure dans plusieurs mois, six ou huit mois, pour pouvoir faire un comparatif et savoir si ces mécanismes, comment ils réagit. Est-ce que les prix ont baissé ? Si oui, à hauteur de combien ? Qu'est-ce qu'on peut améliorer ? Qu'est-ce qu'on peut resserrer, réorganiser ?
Impact économique des émeutes
La présidente de l'organisation patronale déplore néanmoins les exactions qui ont visé les acteurs économiques de l'île.
171 bâtiments ont été soit incendiés, soit pillés, soit vandalisés. Plus d'une centaine, et le recensement est en cours d'entreprises, ont été impactés en direct. Plus de 1 000 collaborateurs salariés impactés dans leur emploi et qui sont en deuil de leur outil de travail. Ça veut dire qu'il y a derrière nos collaborateurs salariés, des pères, des mères de famille qui auront des difficultés à la fin du mois. Ça veut dire que les enfants de ces pères et mères de famille, collaborateurs salariés, sont totalement dans l'inquiétude par rapport à leur propre avenir. Je pense à ceux partis et qui ne pourront pas poursuivre leur cycle d'études. Je pense à ceux qui ont le projet de partir après le bac et qui ne pourront manifestement pas le faire, faute de moyen de leur parent
Les acteurs du tourisme sont vigilants
Dans la filière touristique, on scrute avec frilosité mais un brin d'optimisme les carnets de réservation en vue de la haute saison à venir. Patrice Fabre, président du groupe Karibéa, se veut d'ailleurs positif même s'il déplore l'impact sur l'image de la destination :
Plus il y a de blocages, plus il y a d'incendies, plus c'est mauvais pour notre secteur. En plus, il y a un couvre-feu, donc les restaurants doivent fermer le soir. C'est vraiment pas une bonne chose. Notre secteur, c'est un secteur d'images et les clients viennent pour passer un bon moment. Donc, quand il y a des problèmes divers et variés, c'est catastrophique. Maintenant, je suis quelqu'un d'optimiste et j'espère qu'on va pouvoir rebondir rapidement. Je regardais les prévisions de remplissage. Ce n'est pas encore trop problématique. On est plutôt en avance pour la fin de l'année et même en janvier, on est plutôt en avance. Donc, je ne suis pas encore inquiet
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