Lancée dans l’industrie musicale, Aurélie Donat veut accompagner les artistes caribéens
La jeune Martiniquaise de 27 ans est la première gagnante de la bourse All Access / Ventes Rap 2023, qui lui ouvre les portes de l’industrie musicale et lui permet de se former.
Au lycée, elle regardait Beyonce et Diam’s à la télévision et s’imaginait à côté d’artistes comme elles. Plus d’une décennie plus tard, Aurélie Donat avoue vivre un « rêve éveillé ».
Après avoir été cheffe de projet dans l’événementiel pendant 10 ans en Martinique et dans l’Hexagone, la jeune Martiniquaise de 27 ans, manager de plusieurs DJ’s, a souhaité donner une nouvelle dimension à sa carrière.
Il y a quelques mois, elle a remporté la première bourse All Access / Ventes Rap, parmi les 500 concurrents.
Je me suis dit, c’est une chance de pouvoir évoluer dans la musique et faire évoluer la musique caribéenne dans le monde. J’ai clairement identifié un manque d’accompagnement, des lacunes dans l’industrie de la musique grâce à ma carrière dans l’événementiel depuis 10 ans. Cette bourse, je me suis dit que c’est peut-être l’occasion d’avoir des contacts professionnels, de faire des études spécifiques dans le monde de la musique, alors je me suis dit, « fonce »
Titulaire d’un Master marketing et communication digitale, elle sentait qu’il lui manquait encore du bagage dans l’univers très large de l’industrie musicale. « Comme la connaissance des contrats, du marché, des acteurs de la musique car cela reste un milieu très opaque. J’avais atteint un plafond ».
Une année d'études payée, un MBA, des contacts...
Cette bourse, outre une année d’études payée, lui offre aussi un accès à un MBA production musicale et développement d’artistes et des rencontres professionnelles tous les mois. « J'ai pu, par exemple accéder aux backstages de l’Accor Arena… Et tout ça, en 6 mois ».
Depuis la remise des prix en septembre dernier, Aurélie multiplie les rencontres, se forme, travaille parfois en free-lance, avec des studios et acquiert une vision plus globale. « Les cours, c’est beaucoup de bachotage mais, par exemple, je connais par cœur tous les contrats de la musique ».
Son ambition, elle ne la cache pas : la jeune femme veut accompagner les artistes antillais, caribéens et les faire évoluer.
Il y a clairement un manque d’accompagnement aujourd’hui. Une génération a essayé et a peut-être été démotivée. Les produits étaient peut-être mal travaillés, les artistes mal conseillés, à nous, aujourd’hui, Caribéens d’accompagner les artistes caribéens. Et, pour cela, j’ai bien compris que l’événementiel ne suffit pas pour suivre un artiste. Il y a des notions de production musicale, de communication marketing, de juridique à avoir obligatoirement
Attirée initialement par le rap, Aurélie ne se ferme aucune porte. « Je produis, par exemple, une artiste, qui s’appelle Maritza et fait du zouk et de la pop caribéenne. Je suis intimement persuadée qu’il y a de la place pour ne travailler qu’avec des Antillais et vivre de ce métier ».
À ÉCOUTER Aurélie Donat, invitée de la rédaction, au micro de Cédric Catan
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