La crise du coronavirus mène la vie dure aux très petites entreprises
Les petites et les très petites entreprises enregistrent un fort ralentissement de leur activité en cette période de crise sanitaire. Reportage.
Le coronavirus et les mesures pour enrayer sa propagation ont mis un coup d’arrêt à l’activité économique dans toute la France. La Martinique avec son tissu économique essentiellement composé de PME et de TPE n’y échappe pas.
Le Président du Conseil Exécutif de la CTM, Alfred MARIE-JEANNE organise d’ailleurs une réunion d’information et d’échange avec le monde économique en visio conférence aujourd’hui à 11 heures.
Parmi les entreprises menacées, on trouve beaucoup de jeunes sociétés. Des structures encore en phase de développement qui n’ont pas toujours les reins assez solides pour faire face à ce genre de crise.
Pour la trentaine d’entreprises logées par exemple à l’espace Agora à l’Etang Z’Abricot à Fort de France, dans les locaux de Technopole Martinique (gérée par la CACEM), les conséquences sont déjà lourdes au bout d’une semaine. Si certaines réfléchissent sérieusement à leur avenir, notamment celles qui sont dans le milieu du tourisme ou de la communication, d’autres s’accrochent tant bien que mal.
C'est le cas de Madly Schenin-King, directrice de l'agence Majorine. "Ce sont des contrats qui sont reportés, qui ne sont pas forcément renouvelés par manque de visibilité. Ce sont aussi des missions qu'on ne peut pas effectuer comme des études de terrain. Nous avions aussi des évènements comme celui prévu le 17 mars que l'on a du reporter. Forcément cela a eu des conséquences financières", explique la cheffe d'entreprise.
Il y a aussi fallu revoir les horaires de son unique employée.
Plusieurs structures sont dans ce cas et connaissent des difficultés encore plus importantes.
La technopole, pour sa part, réfléchit à des mesures pour leur faciliter la tâche dès maintenant mais aussi dans les 3 ou 4 mois qui suivront leur reprise d’activité.
"Il s'agit exonérer les entreprises d’au moins 2 mois de loyer après le retour en activité, de différer les cautions de 3 mois et de proroger leur bail (ou contrats d’hébergement) de la durée du confinement", détaille Gilles Gestel, le directeur de la structure.
La direction de la Technopole prévoit de faciliter à ses pensionnaires l’accès aux aides au financement qu’il s’agisse de fond de secours, de fond d’urgences ou autres.
Il s'agira aussi de les accompagner dans la redéfinition de leur modèle économique en fonction de la perturbation des marchés par la crise du coronavirus. Une possibilité que certains envisagent déjà. "C'est l'occasion aussi de repositionner son activité, de repenser les process. Moi je préfère rester positive. Bien sûr si la situation dure, les entreprises seront obligées de piocher dans leur trésorerie ce qui pas avoir des conséquences", estime Madly Schenin-King.
Des conséquences qui peuvent être très dures au regard du fragile tissus économique de la Martinique.
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