Filière pêche : point d’étape sur l’utilisation des fonds européens en Martinique

Par 15/01/2025 - 12:17

La première commission ad hoc FEAMPA s’est tenue hier (mardi 14 janvier), à l’hôtel de la CTM. L’objectif, faire le point sur l’état d’avancement des fonds européens pour les secteurs de la pêche et de l’aquaculture. Il s’agissait aussi de comprendre les difficultés rencontrées et de trouver des pistes de solution.

     Filière pêche : point d’étape sur l’utilisation des fonds européens en Martinique
@Mélissa Grutus

Garantir une gestion efficace et adaptée des ressources européennes pour les affaires maritimes, la pêche et l’aquaculture.

C’était l’enjeu de la première commission ad hoc FEAMPA (Fonds européen pour les affaires maritimes, la pêche et l’aquaculture), qui s’est tenue hier (mardi 14 janvier), à l’hôtel de la Collectivité territoriale de Martinique (CTM).

Dans le cadre du programme des fonds européens pour les affaires maritimes, la pêche et l’aquaculture 2021-2027, il était question de faire le point sur l’état d’avancement de ces ressources européennes avec les professionnels du secteur, les organisations socioprofessionnelles, les élus locaux ou encore des représentants des services de l’Etat.

L’objectif étant de comprendre les difficultés rencontrées et de trouver des pistes de solutions.

L’accompagnement renforcé

Serge Letchimy, le président du conseil exécutif de la CTM, a fait le point sur les chantiers établis et les axes à améliorer pour le secteur de la pêche en Martinique à l’issue de cette rencontre :

On n’a pas perdu d'argent sous le FEAMPA en 2024, on ne veut pas en perdre 2025. Donc on a mis un règlement très spécifique d'accessibilité aux aides pour être extrêmement efficace. On a quand même quelques écueils parce que le métier de la mer est tellement dur que c’est compliqué de demander à un pêcheur d'être à jour de tous les papiers… Donc on a renforcé les structures d'accompagnement. On a doublé le nombre de personnes traitant des dossiers de FEAMPA. Et on a mis en place aussi des dispositifs d'accompagnement pour ce qu'on appelle le tutorat. L’objectif, c'est d'accompagner aussi pour que le renouvellement de la pêche se fasse par les jeunes qui sont formés dans les écoles. On a voté il y a quelque temps un dispositif financier relativement important qui finance l'accompagnement du tutorat.

Serge Letchimy a noté que les réglementations européennes et françaises ne sont pas adaptées aux réalités locales :

Par exemple, pour les segments de pêche, on nous impose des critères de la Bretagne, pour prendre un exemple, ce qui fait qu'aujourd'hui ces critères réduisent les possibilités de financer la rénovation de la flotte.

Certains points à travailler

Ce point d’étape a permis des avancées, mais il convient encore de travailler sur certains points, comme l’explique Jean-Michel Cotrebil, président comité régional des pêches maritime et des élevages marins :

Il faut aujourd'hui que nous fassions les déclarations. C'est en train de se faire et la Martinique est classée en pole position sur ce résultat-là. Après les choses ne sont pas si au top que ça. Pour qu'on puisse répondre aux fonds européens, le comité des pêches doit être à jour de ses cotisations sociales et fiscales, ce qui n'est pas le cas. Et après nous avons plusieurs projets que nous devons réaliser avec ces fonds européens de façon à ce qu’il y ait une pérennité dans ce secteur.

Jean-Michel Cotrebil estime que cette commission ad hoc mènera la Martinique vers "un horizon plus propre et plus net".


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