Dans les champs de canne, la récolte démarre en demi-teinte
À l'habitation Lapalun à Petit-Bourg à Rivière-Salée, l'objectif est de pouvoir récolter 22 000 tonnes de cannes durant ces 82 jours de récolte. Cependant, les contraintes sont nombreuses.
La campagne sucrière a démarré depuis le début de ce mois de février. Le balai de camions a repris plus tôt pour les planteurs qui livrent en distillerie.
À la sucrerie du Galion, la livraison des cannes commence ce lundi.
Ce début de campagne s'avère compliqué pour les planteurs qui doivent faire avec les mauvaises conditions météos. "Par rapport aux différentes pluies qui sont passées, on est obligé de changer de zones pour pouvoir répondre à la demande de la distillerie", explique Jean-Christophe Lénérand, responsable de production. "On est obligé d'augmenter le nombre de machines et de charriots pour enlever la canne plus vite", ajoute-t-il.
Dans les champs de canne, le travail des machines sur le terrain boueux dégrade la surface agricole. "Les engins sont lourds, jusqu'à 19 tonnes. Quand ils entrent dans les champs, ça tasse le sol. Forcément, pour les récoltes d'après, c'est forcément problématique", observe Françoise Elisabeth, directrice d'une exploitation.
Les invasions des mauvaises herbes ont elles aussi un impact sur le tonnage. L'interdiction d'utilisation de certains désherbants n'est pas compensée par une main d’œuvre qui se fait rare.
"Nous sommes à 15% de moins que nos prévisions. Cela nous inquiète beaucoup", confie François Elisabeth.
Le reportage de Clara Vincent :
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