Confinement : la gronde des commerçants en Martinique

Par 03/11/2020 - 18:50 • Mis à jour le 03/11/2020 - 19:17

Depuis jeudi 29 octobre, date de l'annonce d'un nouveau confinement en Martinique, les commerçants expriment leur colère. Pour ces magasins, dont les produits sont considérés comme « non essentiels », cette mesure est injuste, alors que les grandes surfaces restent ouvertes.

    Confinement : la gronde des commerçants en Martinique
Les Noms Essentiels réunis à la Pagerie ce 3 novembre 2020 ©PSV / RCI Martinique

Malgré la fermeture des rayons dit « non essentiels » dans les grandes surfaces, les commerçants ne décolèrent pas, face à leurs rideaux baissés. Avec l'annonce d'un nouveau confinement jeudi 29 octobre en Martinique, tous accusent le coup, face à des trésoreries qu'ils peinent à rééquilibrer depuis le premier confinement, en mars et avril 2020. Et pour se faire entendre, ces hommes et ces femmes ont multiplié les actions, ce mardi 3 novembre.

A  Fort-de-France d'abord, une trentaine de commerçants s'est réunie près du marché couvert, pour contester la fermeture de leurs boutiques. Une démonstration qui a été entendue par le maire, Didier Laguerre, qui devait les recevoir en fin de journée, ce mardi.

Quelques kilomètres plus loin, aux Trois-Îlets, « les Noms Essentiels », ce collectif de dirigeants de plus de 500 entreprises s’est rassemblé à l’hôtel de la Pagerie ce mardi. Ils étaient près d'une centaine présents pour faire le point sur les raisons de la fronde qu'ils mènent contre la fermeture de leurs enseignes. Venus de plusieurs communes de l'île ils ont décidé d'envoyer leurs revendications au Préfet de Martinique Stanislas CAZELLE. Ils réclament également une audience cette semaine afin d'envisager des aménagement d'ouverture similaire à la Guadeloupe.

Une démarche soutenue par le maire des Trois-Ilets, Arnaud RENE-CORAIL . Dans un courrier adressé au préfet ce mardi 3 novembre, il souligne «  quelques incohérences difficilement compréhensibles et acceptables par les martiniquais ». Selon Albert André PINVILLE élu à la ville, « La Guyane avait plus de cas, et n'a pas été dans cette situation, la Guadeloupe également, et il n'y a pas eu ce coup d'arrêt pour les petits commerces ».


Une rencontre est prévu ce mardi soir entre le Préfet, les socio-professionnels, le Medef et les patrons de la grande distribution.
 

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