COVID-19 : les voyagistes avancent toujours dans le noir
La crise sanitaire n'a pas épargné Exotismes, spécialiste du voyage dans les îles.
C'est l'un des plus grands voyagistes qui vendent la destination Outre-mer à Paris. Comme la majorité des tour-opérateurs, les sept mois de crise sanitaire n'ont pas épargné Exotismes. Gilbert Cisneros, le patron, fait un triste bilan de la situation.
D'abord le confinement au mois de mars. "Il a fallu que nous traitions tous nos clients en confinement et en télétravail" explique Gilbert Cisneros. 4 500 clients ont été rapatriés en un peu moins d'une semaine et il a fallu aussi gérér les futurs dossiers. Malgré cela, l'activité a été complètement arrêtée pendant trois mois.
"Il y a eu une reprise qui s'est dessinée dès le 11 juillet. Comme tout le monde, nous pensions que nous étions en fin d'épidémie" poursuit le patron d'Exotismes. Mais la situation s'est rapidement dégradée. "A partir du dernier tiers du mois d'août, les choses ont changé parce que la communication du gouvernement a changé également par rapport à l'épidémie, en resserrant les possibilités de déplacement du fait de la peur de l'arrivée d'une deuxième vague" explique Gilbert Cisneros. "Depuis on a perdu toute visibilité puisqu'on a des décisions qui sont prises un peu au jour le jour et qui ont déstabilisé la clientèle qui a du mal à s'engager aujourd'hui pour l'hiver" termine-t-il.
Et l'avenir semble effectivement bien incertain pour le voyagiste. Pour les vacances de la Toussaint, pas de frémissement pour la destination Outre-mer. Gilbert Cisneros espère avoir des clients de dernière minute.
En début de semaine prochaine, le Comité martiniquais du tourisme doit de nouveau se réunir avec les professionnels du secteur pour trouver des pistes de relance.
Retrouvez ci-dessous l'intégralité de l'interview de Gilbert Cisneros interrogé par Jean-Marc Pulvar :
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