2ème édition du « cocktail des partenaires » pour reconstruire l’avenir du BTP au lycée Bissol
Le lycée professionnel Léopold Bissol du Lamentin a accueilli ce mardi la 2ème édition du « cocktail des partenaires ». Objectif : renforcer les liens entre les élèves et le monde professionnel dans un contexte de crise pour le secteur du BTP en Martinique.
L’établissement professionnel des métiers de la construction et de l’habitat compte 387 élèves. Il a réuni, hier (9 avril), une cinquantaine de chefs d’entreprise et de représentants d’institutions dans le cadre de son « cocktail des partenaires », une initiative destinée à favoriser les rencontres entre étudiants, enseignants et professionnels.
Un rendez-vous essentiel pour un secteur en difficulté, comme l’a expliqué Christophe Sulter, gérant de la société SC Immotique, spécialisée dans les installations électriques :
Il est d'autant plus important de les former justement en cette période où, quand ça ira mieux, ils seront déjà fin prêts. Plus on va apprendre à nos jeunes d'être autonomes, d'être autodidactes aussi, plus on constatera que notre île est un atout.
Des métiers manuels en tension
Le lycée cherche également à élargir son réseau de partenaires pour faciliter l’accès aux stages, indispensables dans les parcours de formation. Gaëlle Allain, responsable du bureau des entreprises de l’établissement, observe des tensions croissantes sur certains métiers :
Nous nous devons de former des élèves pour pouvoir répondre à la demande. Il faut aussi savoir qu’on a des difficultés à trouver des carreleurs, des maçons… Ce sont des métiers pénibles, mais essentiels. On en forme ici, et nous espérons effectivement répondre à la demande des entreprises.
Près de 40 % des emplois ont disparu en dix ans, soit environ 3 500 postes perdus, selon les derniers chiffres relayés par les organisations professionnelles.
Une crise permanente du secteur
Dans un communiqué diffusé le 8 avril, la Fédération Régionale du BTP (FRBTP), le MEDEF et le syndicat des transporteurs évoquent une « crise d’une ampleur inédite ». En cause : les retards de paiement, publics comme privés, mais aussi le niveau très bas de l’activité.
Jean-Yves Bonnaire, secrétaire général de la FRBTP, tire la sonnette d’alarme :
Il y a un mécanisme de financement qui aujourd’hui apparaît complètement décalé par rapport à la réalité des prix. C’est une occasion, à l’approche de la visite de madame la ministre du Logement, de mettre cette problématique très clairement sur la table. En Martinique, il y a 13 800 demandes de logement social, mais la production est complètement en panne. Aujourd’hui, il faut que toute la chaîne d’acteurs, du bailleur social aux entreprises, se mobilise pour porter cette politique publique.
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