Un hommage à Louis Delgrès rendu à Saint-Pierre
Dans le cadre de la 48e édition du Mai de Saint-Pierre « Centenaire de la refondation de la ville », la municipalité et ses partenaires ont entamé hier (21 mai) des cérémonies de commémoration de l’abolition de l’esclavage. À cette occasion, Louis Delgrès a été mis à l’honneur.
Un hommage a été rendu à Louis Delgrès, figure emblématique de la lutte contre l’esclavage, au travers d’un dépôt de gerbes et une plaque de l’escalier « de la proclamation de l’abolition » a été dévoilée.
Cet événement a eu lieu en présence de Jean-Christophe Bouvier, préfet de la Martinique, de Jean-Marc Ayrault, d’élus de Toulon-sur-Arroux, de Ouidah et de leurs délégations, ainsi que d’élus de l’assemblée de Martinique et du bâtonnier de l’Ordre des avocats de Martinique.
« Vivre libre ou mourir »
Louis Delgrès était un fervent défenseur de la lutte contre l’esclavage, notamment en Guadeloupe. Chez nous en Martinique, de nombreux événements ont conduit à cette abolition comme l’explique Marie-Michèle Darsières, déléguée territoriale du Nord caraïbe et présidente de l’association « Mémoires habitées » revient sur le rôle de Louis Delgrès.
Louis Delgrès est né à Saint-Pierre. C'est un mulâtre et c'est un gradé de l'armée. Il s'est surtout battu en Guadeloupe. Donc ça concerne plutôt l'histoire de la Guadeloupe où il s'est battu pour que l'esclavage ne soit pas rétabli en Guadeloupe. Il a été abattu et il a bien dit avant de mourir, « vivre libre ou mourir », on connaît tous cette phrase.
Marie-Michèle Darsières rappelle que l’histoire de la Martinique est très différente de celle de la Guadeloupe.
La Martinique n'a jamais aboli l'esclavage jusqu'en 1848, alors qu'en Guadeloupe il avait été aboli. Il a été après rétabli. Donc en 1848, on est arrivé à la fin d'un processus puisque les esclavagisés n'ont jamais cessé, dans toute la Caraïbe et du Brésil jusqu'à la Louisiane, de se révolter. C'étaient de véritables guerres. Et donc, en 1822, la plus importante a été celle du Carbet. C'est la première fois qu'il y a vraiment eu des armes et qu'on a vraiment tué des colons blancs.
La cérémonie d’hommage à Delgrès s’est achevée par une retraite aux flambeaux et un concert de Max Mona, fils du défunt Eugène Mona.
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