« Marmaille », un film réunionnais tout en créole présenté en Martinique
Tropiques Atrium diffuse ce soir (jeudi 5 décembre) le film réunionnais « Marmaille », réalisé par Grégory Lucilly. Il est tout en créole réunionnais. Le comédien martiniquais, Vincent Vermignon, qui incarne l’un des personnages principaux, a dû s’adapter et s’en explique.
C’est la sortie officielle de « Marmaille » ce jeudi soir au cinéma, en Martinique. Il est d’abord diffusé à Tropiques Atrium, avant d’être diffusé la semaine prochaine sur les écrans de Madiana.
La particularité du film ? Il s’agit d’un cinéma tout en créole. Un cinéma réunionnais qui nous ressemble. L’autre spécificité, c’est la présence dans ce film réalisé par Grégory Lucilly du l’acteur martiniquais Vincent Vermignon.
De passage en Martinique pour l’occasion, le comédien originaire de Rivière-Salée était l’invité de RCI hier, au journal de 13h. Il explique comment il a dû s’adapter… au créole réunionnais.
Ça a été assez compliqué mais j’ai pu trouver des ponts avec notre créole, le créole martiniquais. Et, en même temps, ça a quand même nécessité beaucoup de boulot. La chance que j’ai eue, c’est que j’ai eu un coach local, il ne m’a pas lâché pendant pratiquement 3 mois donc j’étais vraiment immergé, j’écoutais la radio où ne parle que créole réunionnais. J’étais là-bas deux mois avant et j’ai commencé à me préparer. Le tournage a duré deux mois, donc ça a fait quatre mois intensifs de créole réunionnais.
Le créole, « la langue de l'affect »
Pour lui, le créole, même différent, a été un avantage dans sa relation aux autres, durant le tournage du film à la Réunion.
Il m’est arrivé de parler Français à des Réunionnais et quand je bascule en créole, c’est vraiment la langue de l’affect, on parle avec le cœur, j’ai été beaucoup plus souvent invité à manger chez eux. Il y a un rapport de l’intime, une sensibilité que j’ai pu développer avec eux.
L’histoire de « Marmaille » met en scène la question des « liens familiaux, la fraternité et puis aussi l’identité et la paternité ».
« C’est-à-dire, est-ce qu’il faut absolument connaître ses enfants pour être père ou est-ce qu’on peut apprendre à être père ? Le personnage que je joue, justement, il a la quarantaine, il fait des erreurs, mais le plus important, c’est d’essayer et on voit vraiment l’impact que ça a sur ses enfants, sur leur construction. C’est pour ça que je vous invite à venir voir le film.
√ « Marmaille » est projeté ce jeudi 5 décembre à 20h30 à Tropiques Atrium puis les 10 et 15 décembre au Palais des Congrès de Madiana.
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