Les Nocturnes du festival culturel de Fort-de-France sont de retour
La première nocturne du festival culturel du Sermac s’est déroulée ce mardi 9 juillet, au parc Aimé Césaire. Une soirée qui mêle littérature, gastronomie, cinéma et concert, au plus grand bonheur du public.
La première Nuit Magique du festival du Sermac a eu lieu en plein air, ce mardi 9 juillet, dans le parc Aimé Césaire de Fort-de-France. Pour cette 53ème édition, l’organisation du festival continue de mettre à l’honneur la culture martiniquaise à travers plusieurs ateliers.
Des textes vivants
La soirée a commencé à 19h avec un échange entre Kathleen Maran, doctorante en géographie et Céline Chalono, journaliste et membre de l’association Culture & Égalité, autour des violences tabou et indicible dans plusieurs familles.
Émouvant et touchant, des centaines de personnes sont venues écouter la discussion avant de rejoindre la lecture théâtrale autour du roman “ Vagabondages éphémères ” suivie d’une discussion entre le journaliste et auteur haïtien Philomé Robert et la journaliste Erika Govindoorazoo sur une histoire d’errance, de polyamours et d’exil.
Le festival réunit souvent les amateurs de romans pour se questionner sur des sujets d’actualité. Une démarche qui plaît à un grand nombre de festivaliers comme Marie-Elise Nébond.
Je suis très heureuse d'être là ce soir, puisque j'ai pu prendre connaissance des textes magnifiquement racontés par les deux comédiens. Le texte de l'auteur haïtien Philomé Robert qui échange en ce moment avec nous, m’a particulièrement touché. Et puis également l'intervention de Kathleen Maran sur la géographie des violences conjugales. Le débat n'était pas assez long, j’en voulais plus, mais c'était vraiment intéressant. Je remercie la ville de pouvoir nous offrir ces temps-là, c'est gratuit en plus. On peut se restaurer tout en se cultivant, donc je trouve ça super.
Danse moderne
La soirée a pu continuer dans les jardins du parc avec la création collective de Dom (Zion) & Shadow (Général Crew). Une performance impressionnante et spectaculaire qui a attiré de nombreux curieux.
Les danseurs se sont mis en scène au cœur du public, en respectant le rythme doux et calme des percussions. Un jeu de lumière a permis d’accompagner et d’animer davantage la chorégraphie, et a rendu le spectacle mémorable.
Culture cinématographique
À 21h30, aucune place libre à l’horizon pour regarder la projection du film “ UMOJA, le village sans hommes ”. Un film triste et prenant sur les violences faites à une communauté de femmes rescapées qui ont appris à se reconstruire et vivre en autonomie.
À la fin de la projection, applaudissements et approbations résonnent. Un succès souligné dans le public notamment par Aurélie, une Foyalaise qui venait pour la première fois au festival.
J’ai profité du film que je trouve très intéressant, notamment la thématique. Les violences commises envers les femmes de certaines ethnies est un sujet peu connu, qui mérite plus de discussions. Sinon, j’aime beaucoup les installations, l'environnement, être en plein air pour regarder une projection, les lumières, tout ça, c'est vraiment super agréable.
Enfin, la soirée a fini en beauté avec le Concert live de Matieu White, un jeune artiste guadeloupéen qui mélange chant, culture urbaine et guadeloupéenne. Un artiste très attendu par le public, qui a su faire résonner sa voix dans tout Fort-de-France.
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