Les Martiniquais invités à s’habiller en tenue traditionnelle pendant 4 jours
Le collectif du patrimoine vestimentaire martiniquais lance une initiative originale avec les 1ères journées de la tenue traditionnelle, du 23 au 26 novembre. Écoles, centres aérés, institutions, collectivités sont invités à jouer le jeu.
C’est aujourd’hui le démarrage de la 1ere édition des journées de la tenue traditionnelle martiniquaise. Cette initiative originale et militante est à l’initiative du collectif du patrimoine vestimentaire martiniquais.
L’idée a germé, il y a quelques mois, afin de mettre à l’honneur notre riche héritage culturel. Jusqu’au 26 novembre, le public travaillant dans les collectivités, les institutions locales, les entreprises privées est incité à revêtir un vêtement d’époque ou en madras.
Les écoles, aux couleurs madras
Plusieurs communes de l’île ont déjà pris part à cette démarche, à travers leurs écoles ou les centres de loisirs. Hier, les centres aérés de Fort-de-France ont donné un avant-goût de ces journées de la tenue traditionnelle martiniquaise.
À l’école de la Pointe des Nègres, c’est une immersion totale au sein de notre patrimoine. La cour de l’école était colorée en madras. Jeunes garçons et filles ont joué le jeu.
À ÉCOUTER Le reportage de Jessica Dantin dans les écoles
Pour Sabine Andrivon-Milton, la porte-parole du collectif, ces premières journées se veulent un passage de relais mais également une réappropriation de notre héritage culturel.
Cette initiative est née après l’apparition à l'antenne d’une journaliste en tenue traditionnelle pendant le carnaval et les réseaux sociaux ont trouvé cela pas normal. Et, à travers les réflexions, j’ai trouvé qu’il y avait aussi un besoin de mettre la tenue hors du carnaval et c’est pourquoi on a organisé ces journées. On aimerait qu’elles deviennent pérennes et que, chaque année, tout le monde joue le jeu
L’initiative suscite, en tout cas, un réel engouement dans l’île, notamment grâce à la participation des établissements scolaires à cette manifestation.
Des boutiques prises d'assaut
Certaines boutiques sont prises d’assaut pour que les plus jeunes soient aux couleurs des journées de la tenue traditionnelle, comme le confirme la gérante de la boutique Art Martinique.
Les gens sont très intéressés, ils savent ce qu’ils veulent, ils veulent les robes traditionnelles, une touche traditionnelle et c’est une fierté pour nous de porter notre tradition. C’est une excellente initiative car on perdait un peu notre propre culture. On ne portait la tenue traditionnelle que pour le carnaval. C’est nous-mêmes, il faut que nous soyons fiers de porter ce que nous sommes, de manière très agréable et avec élégance
L’objectif du collectif, c’est d’inviter le plus grand nombre à participer à ces journées avec son costume traditionnel aujourd’hui et demain (jeudi 23 et vendredi 24 novembre).
Ce vendredi soir, une conférence et un défilé se tiennent à l’hôtel de ville du Lamentin.
Une « grande parade » en tenue traditionnelle est programmée ce samedi dans les rues de Fort-de-France. Et, tout le week-end, celles et ceux qui le souhaitent pourront également revêtir leur tenue traditionnelle dans les lieux de culte.
INFOS +
Comment participer ? Les conseils de la rédaction
Mais, alors comment vous participer ? Jusqu’à la fin de semaine, vous pouvez aussi sortir de vos armoires vos gaules, vos grand robes, vos madras et vos chaudières, en dehors de la période de carnaval.
Pour le madras, plusieurs options sont possibles : la maré tèt à attacher de diverses façons, un tissu à attacher autour de son cou, sur une robe unie autour de sa taille ou drapé sur les hanches.
La tenue blanche avec un madras sur la tête ou sur le dos peut aussi être un bon début.
Avec une couleur unie, bleue, rouge ou vert, quelques accessoires, foulard sur la tête ou madras, sont également de circonstance.
Et les hommes dans tout ça ? Évidemment, ils ne sont pas en reste et peuvent porter un pantalon ou un haut blanc comme le veut la tradition. À défaut, ils sont aussi invités à porter un petit foulard autour du cou, une chemise ou un pantalon en madras, sans oublier le chapeau bakoua.
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