Le crabe de Pâques, un incontournable du week-end pascal
C'est le plat traditionnel de Pâques en Martinique : le crabe ! Qu'il soit de terre, de mangrove, ou pêché en mer, c'est l'incontournable des tables antillaises en ce week-end pascal.
Une recette
Chez certaines familles, on préfère confier la préparation du crabe pascal à des cuisiniers ou des traiteurs. Mais souvent, il est sélectionné chez les pêcheurs, puis cuisiné grâce à des recettes antan lontan, que l'on se partage de génération en génération.
Cette année, il ne sera pas dégusté sur les plages lors de grands pique-niques familiaux, comme le veux la tradition. Mais épidémie ou non, le traditionnel crabe ne se dérobera pas pour les fêtes pascales !
Solange Pierre est cheffe de cuisine au restaurant le Central, à Fort-de-France. Chaque année, elle prépare les crabes qui seront consommés pour Pâques. Elle dévoile sa recette du matoutou :
L'assaisonnement, c'est oignons, citron, ail, qu'on met à macérer au frigidaire la veille. Le jour J, on met à chauffer le rondeau, on met un peu d'huile, on lâche les crabes dedans. On met tous les ingrédients dedans : manja curcuma, oignon, ail, percil, bouquet garni, piment végétarien, piment fort...
Et pour épaissir la sauce, la cheffe préconise d'ajouter de l'aubergine, de la christophine, des mangos, du giraumon, et des carottes. Une heure et demie de cuisson, et le crabe est prêt à être servi avec du riz, également agrémenté de curcuma.
Une passion
A l'approche du grand week-end, les vendeurs de crabes sont nombreux. Qu'ils soient amateurs ou pêcheurs professionnels. Et parfois, ils sont très jeunes, comme Jacky, en classe de cinquième, qui déteste rester inactif pendant ses vacances scolaires :
Ca me divertit, je ne reste pas sur mon téléphone. Alors je me lève très tôt. Je pars avec mon petit frère, mon sac et mes appâts pour récupérer les crabes
Car à douze ans à peine, Jacky a déjà de la bouteille. Son père Patrice est pêcheur professionnel, et dès le début, il lui a transmis sa passion :
Je l'ai emmené tout jeune, et il a aimé. Maintenant, il connaît alors il n'a plus besoin de moi : il a sa cage, il pêche et il vend ses crabes. Il se débrouille très bien. Moi aussi j'ai commencé jeune, alors ça me fait très plaisir de le voir
Et le garçon ne se contente pas de pêcher les crabes. Grâce aux réseaux sociaux de ses proches, il vend aussi son butin.
Mais il n'y a pas que les crabes au menu pour le week-end pascal. Avant de les retrouver dans les assiettes dimanche, les accras sont dégustés le vendredi saint.
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