Le balai traditionnel martiniquais remis au goût du jour

Vous l’avez probablement vu entre les mains de vos grands parents, ou peut-être en utilisez-vous encore un… Le balai en latanier est issu d’une tradition qui se perd et que l’Office tourisme intercommunal sud Martinique tente de remettre au goût du jour dans le cadre de la 2ème édition des « Rando’sud, Martinique richesse du monde rural ». Une manifestation qui a pour objectif de mettre en valeur le tourisme dans les terres.

Totalement écologique, ce balai est uniquement fabriqué à partir de matériaux naturels. Un atelier de confection était organisé samedi matin (5 août) au Saint-Esprit à l’espace Fitt Duval de 9h30 à 12Hh30.  

Transmission et savoir-faire

Animé par Judes Joachim, l’atelier « netoyé balyé » a accueilli une vingtaine de personnes. L’animateur se dit fier de transmettre ce savoir traditionnel.

C’est un balai impératif que tout le monde doit avoir. Il ne garde pas la poussière. Il est spécial pour épousseter, en enlevant les toiles d’araignées. Même quand il s’use, on peut le tailler et l’utiliser comme balai-brosse. Je suis issu d’une famille qui faisait la vannerie Caraïbes. On utilisait tous ces balais-là pour nettoyer. Depuis tout petit, j’étais presque destiné pour ça. Pour moi, ce savoir et cette transmission sont une fierté 

Ce partage est justement l’objectif du pôle tourisme rural de l’office du tourisme intercommunal sud Martinique. Nicaise Jean-Baptiste, responsable du développement, explique que ce type d'ateliers vise à se réapproprier une pratique traditionnelle mais aussi à intégrer dans le quotidien un ustensile plus respectueux de l’environnement.

Le tourisme défini par l’Espace Sud est une stratégie culturelle, identitaire : mettre en évidence l’identité, la culture locale à travers les savoir-faire du monde rural. Ce balai était très utilisé par nos grands-parents, par la Martinique d’il y a environ 40 ans. C’est une alternative écologique intéressante au balai synthétique qui pollue l’environnement. La Martinique a des potentialités et il n’y a pas besoin de tout acheter 

A ECOUTER Le reportage d’Yva Gelin