La pièce « Histoire de Nègre » jouée ce samedi à Tropiques Atrium

Ancré dans la tradition caribéenne et ouvert sur le monde contemporain, la pièce veut montrer la persistance de certaines dominations et surtout mettre en avant les résistances qui s’y opposent encore à l’heure actuelle.

Un spectacle vivant

Et pour y parvenir, le public est convié à prendre part à l’action aux côtés des acteurs et musiciens.

Le metteur en scène, Gilbert Laumord, revient sur la génèse de ce projet.

Il me fallait d'abord avoir la permission des héritiers de Glissant, concrétisé par Sylvie Glissant. Elle m'a donné son avis quand je lui ai dit que je voulais le traiter comme une veillée dans laquelle on rend hommage à nos ancêtres, à ceux qui ont été martyrisés, qui sont partis, et le fait qu'on est toujours vivants et qu'on est toujours là, non pas plein de lamentations, mais plein de vie toujours et nous nous arrangeons le droit de dire ce qui s'est passé. L'auteur était pas mal d'accord avec ça, puisque si on lit entre ces lignes, on verra qu'il souhaitait qu'il y ait une grande connivence, interactivité entre ceux qui écoutent et le conteur. Ma mise en scène, elle a été pensée en Lawon. C'est très important parce que pour moi, les mots ont une vibration. Lawon, c'est un symbole puissant dans lequel nous pratiquons beaucoup de nos moments culturels. Le bèlè  ou le danmyé pour la Martinique, le léwoz pour la Guadeloupe… Martinique-Guadeloupe, c'est ça. Et l'adaptation est devenue « HDN, opéra d’un Tout-Monde »

À ECOUTER Le reportage de Naïda Lebos