Georges Dorion publie un essai sans concession sur la Martinique d’aujourd’hui

Georges Dorion n’est pas un observateur comme les autres. Ancien président-fondateur de la Casodom (Caisse d’Action Sociale pour les Originaires des Départements d’Outre-mer), il a longtemps œuvré au service des Ultramarins dans l’Hexagone. 

Basé sur son expérience

Avec ce nouveau livre, il souhaite transmettre une expérience vécue dans plusieurs contextes et mettre en lumière des problématiques propres à la société martiniquaise.

J'ai voulu livrer mon expérience personnelle parce qu'elle est diverse et elle s'est confrontée aux réalités de différents mondes, et je pense que c'était pour moi l'occasion d'abord de faire un petit bilan personnel, d'en faire profiter les autres et puis de poser la question que j'exprimais en conclusion c'est comment peut-on faire pour analyser nos problèmes de manière raisonnée, dépouillée de considérations qui nous enflamment ?

À travers cet ouvrage, Georges Dorion ne se contente pas de dresser des constats : il appelle à un travail collectif et rigoureux.

J'ai proposé une méthode, un travail en profondeur sur chaque sujet auquel chacun prend part, jusqu'à trouver des pistes de solutions qui peuvent être des pistes alternatives. Mais je suis parti de l'observation qu’on pose beaucoup de problèmes chez nous, mais on ne les résout pas.

Parmi les thèmes abordés dans l’essai figure une réflexion sur la place de la diaspora martiniquaise. 

J'ai été président d'une grande association pendant longtemps et j'ai pu observer toutes les communautés de toutes les diasporas. Et j'ai vu combien la diaspora réunionnaise est entourée. J'ai vu combien la diaspora guadeloupéenne a des repères. J'ai vu même que les Guyanais, ils ont des rendez-vous festifs qui sont caractérisés. J'ai l'impression que les Martiniquais considèrent qu'on est dans deux mondes différents. On est deux mondes différents alors qu'on est intimement liés.