Exposition photo : la yole, métaphore vivante de l’énergie du SMEM

À l’initiative du Syndicat Mixte d’Énergie de la Martinique (SMEM), le photographe ClardioDesign présente une série de clichés consacrés aux yoles et à celles et ceux qui les font vivre.

Certaines images sont récentes, d’autres capturées au fil de plus de dix ans de prises de vue. Le photographe a raconté sa rencontre avec cet univers :

On m'a appelé pour faire des photos de yoles. Je me suis dit une semaine pour photographier des bateaux, ça va se ressembler. Puis en voyant la première photo du yoleur qui monte dans le bateau. Je me suis dit mais en fait là, c'est plus qu'une embarcation, ce sont des êtres humains. Et je voulais mettre en avant ces êtres humains parce que souvent on connaît le nom des patrons, ils marquent l'histoire. Mais Monsieur et madame tout le monde qui viennent aux entraînements, sacrifient leur vie de famille, leur week-end, vont aimer, se donnent corps et âme pour une association. On les oublie. Et je me suis dit que ce serait sympa de photographier ces personnes.

La place des femmes dans la yole

L’exposition met également en lumière la présence féminine dans cette discipline, dominée par les hommes. Cindy, yoleuse passionnée, y figure parmi les portraits :

Ça me fait plaisir de voir qu'à travers toutes ces photos, il a su capter des émotions et je suis ravie de pouvoir figurer parmi son exposition. Les femmes ne sont pas que staff. C'est là aussi avec l'évolution, ils ont apporté aussi du sang neuf à cette pratique et ils ont aussi démocratisé la pratique par la femme.

Pour le président du SMEM, Ralph Monplaisir, ce travail photographique révèle l’âme même de la yole :

C'est très important, car comme ça a si bien été dit, la yole reflète l'énergie humaine et l'énergie de l'environnement sain et propre des énergies renouvelables: le vent, le soleil pour sécher les voiles, le vent pour faire avancer et la mer qui aide à avancer ou qui, par des courants contraires, joue le rôle du tatillon. Cette exposition, je pense que les Martiniquais et les Martiniquais qui en ont la possibilité devraient pouvoir venir la voir parce que les visages des photos reflètent l'humanité dans la souffrance que ça peut être physiquement, mais également dans la grandeur du cœur qui se lit sur les images.

Visible jusqu’à la fin du mois d’août à Madiana, l'exposition rend hommage aux femmes et aux hommes qui donnent corps et âme à cette tradition martiniquaise.