Célébration du 22 Mai au rond-point du Vietnam Héroïque à Fort-de-France

« Il faut qu'on commémore nos ancêtres sans rester dans la difficulté, mais toujours un devoir de mémoire pour aller de l'avant », dit Nati. Venue du Diamant comme chaque année pour vivre ce moment de partage, elle fait partie du petit groupe à l'initiative de ce rendez-vous devenu incontournable.

C'est une initiative d'amis à la base, ça fait dix ans. Spontanément, ils se sont retrouvés. Et en fait, auparavant, pendant le carnaval, le mercredi des Cendres, on fêtait, on brûlait un Vaval ici. Et en fait, ce sont ces mêmes garçons de quartier, de Plateau-Fofo, etc. il y a plein de copains parmi nous et on était une génération de Bellevue. Et on se retrouve avec beaucoup de plaisir. C'est une amitié de 30 ans et il y a des alliances qui se sont faites tout autour.

La transmission

Quelques mètres plus loin, c'est Jean-Emmanuel qui effectue le travail de mémoire avec sa fille, tout juste âgée d'un an.

Comme c'est la première fois qu'elle vient, vu qu'elle est née un 22 mai, je lui montre sa culture pour demain si Dieu veut.

Enfants et adultes ont commémoré cette douloureuse partie de notre histoire en musique. C'est à côté des tambours que nous rencontrons Corinne.

C'est un rappel aux sources. On voit quand même qu'il y a tout âge de 7 à 77 ans, donc les gens, ils ont quand même peut-être, je dirais, un minimum de connaissances par rapport à cette date. D'autant plus aujourd'hui avec les différents amateurs de tambour et de chants créoles qui ramènent, je dirais, aux sources du temps de l'esclavage. Donc c'est un moment sans violence aussi, puisque tout y est, tout le peuple y est.

De nombreuses manifestations culturelles et cérémonies vont se poursuivre jusqu'à ce soir.