Carnaval : les vidés non autorisés se poursuivent
Au troisième jour de carnaval, les vidés non autorisés se poursuivent en marge de la manifestation officielle du stade de Dillon. Hier (lundi 15 février), un vidé marron s'est constitué à Schoelcher, puis ce matin, c'est au niveau du rond-point du Vietnam Héroïque et de Bellevue que se sont réunis les carnavaliers.
Des vidés non autorisés rassemblent plus d'un millier de personnes
Hier lundi 15 février, alors que les groupes officiels battaient les tambours dans l'enceinte du stade de Dillon, d'autres instruments rythmaient un vidé non autorisé au même moment à Schoelcher, à l'Anse Madame.
Environ 500 personnes s'y sont rassemblées pour chanter, marcher en famille, et célébrer les traditionnels mariages burlesques. Dans la foule, les gestes barrières sont alors oubliés, comme l'indique une participante :
Là de toutes façons, il n'y a plus vraiment de contrôle une fois qu'il y a foule
Pour Marie-Flore, qui a pris part à ce vidé marron, impossible de suivre le carnaval dans le stade Dillon :
Ce qui fait vivre le carnaval, c'est le déboulé dans les rues, la ferveur, sentir le tambour vibrer sous ses pieds, alors qu'au stade c'est un spectacle
Puis ce matin mardi 16 février, plusieurs centaines de personnes se sont réunies en liesse festive au niveau du rond-point du Vietnam Héroïque, pour poursuivre vers Bellevue, à Fort-de-France.
Une manifestation officielle peu fréquentée
En parallèle, les tribunes du stade Pierre Aliker à Dillon sont restées très clairsemées hier. Un peu moins d'un millier de personnes a fait le déplacement sur toute l'après-midi. Une déception pour les organisateurs et les artistes qui se sont produits autour des pistes de course. Mais cet événement reste malgré tout une opportunité de faire vivre leur art.
Pour Yvon Lamorandière, responsable de la mission carnaval à Fort-de-France, c'est l'essence même du "Carnaval Autrement" :
On est dans une configuration nouvelle, avec un contexte particulier, et chacun a ses inquiétudes
Et les attentes ne peuvent pas être les mêmes dans ce contexte si particulier et pour un événement qui s'y adapte, comme l'affirme le responsable de la mission carnaval :
Le carnaval, c'est un lieu, un espace, une culture, une sensation, tout doit être ensemble. Alors penser que le carnaval sera transposé au stade, ce n'est pas possible.
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