Une mobilisation en solidarité pour Haïti

Par 23/10/2022 - 10:43

Samedi 22 octobre, plusieurs personnes se sont réunies sur la Savane à Fort-de-France pour une mobilisation en soutien à Haïti.

    Une mobilisation en solidarité pour Haïti
Une mobilisation en solidarité pour Haïti. Photos Mélissa Grutus

Tambour, drapeaux, pancartes, étaient de rigueur. Ils étaient un peu plus d’une dizaine à s’être réunis sur la Savane de Fort-de-France pour manifester leur soutien en solidarité à Haïti. Les prises de paroles et les chants se sont succédé à la mi-journée.

Ariel Henry remis en question 

Parmi les revendications : la démission du Premier ministre Ariel Henry, dont le gouvernement assure l’intérim depuis l’assassinat du président Jovenel Moïse, le 7 juillet 2021. Ariel Henry est un neurologue réputé, mais un homme politique contesté. Le pays est plongé dans une grande crise, entre les violences imposées par les gangs armés, la pénurie de carburant, l’épidémie de choléra…

Haïti

Suzanne Céleste Delaunay Belleville, alias Zila, présidente de l’association Cousins, cousines et membre fondatrice du collectif Fos nou :

La population est vraiment prise en otage parce que j'ai ma famille spirituelle qui est en Haïti. J'ai une petite sœur de 20 ans qui ne peut pas sortir de chez elle. Et il y en a qui ne dorment pas parce qu'il y a des balles. En fait le pays, cette fragilité n'est pas due aux Haïtiens eux-mêmes. Elle est due à tous les rapaces qui sont à l'extérieur. Comme je dis, les impérialismes se manifestent toujours contre les peuples et contre les civils. C'est de ça qu’il s'agit. Vous pensez que les jeunes en Haïti ont les moyens de s'acheter des armes ? Ça veut dire qu'il y a des gens haut placés, Ariel Henry n'est pas le seul, il a d'autres copains, d'autres personnes qui font et qui défont. Et ce sont ceux-là, justement, qui donnent les moyens pour continuer à faire peur. La peur est la meilleure manière, le meilleur outil psychologique pour empêcher les gens de se rebeller, pour empêcher les gens d'aller combattre pour leur liberté. Et c'est ce qu'ils essaient de faire. Mais je pense qu'ils sont mal tombés parce que l'Haïtien c'est doubout ou byen mo.

Pour la première fois en trois semaines de manifestations, le 5 octobre dernier, Ariel Henry a pris la parole pour demander de l’aide à la communauté internationale.

Ce vendredi, le conseil de sécurité de l’ONU (Organisation des Nations unies) a adopté une série de sanctions contre les gangs. 

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