Les planteurs du Galion toujours à la recherche de nouvelles variétés de canne

Par 11/03/2016 - 16:59 • Mis à jour le 18/06/2019 - 15:23

Depuis une dizaine d'année, la sucrerie du Galion est en pénurie de matière première. La capacité de production n'est maintenue qu'à moitié. Pour remédier à cette situation, de nouvelles cannes sont importées en Martinique. L'objectif est de trouver un meilleur tonnage en canne et d'une meilleure teneur en sucre.

    Les planteurs du Galion toujours à la recherche de nouvelles variétés de canne
La filière sucrière en Martinique est en manque de matière première. L'usine du Galion à Trinité ne fonctionne qu'à la moitié de sa capacité malgré l’aide du gouvernement. Cette année, 50 000 tonnes de canne sont attendues à l’usine sur les 250 000 tonnes espérées pour toute la Martinique.

"Il ne faut pas oublier que la filière canne à sucre, c'est 3 900 emplois même avec l’aide des fonds publics. Nous recevons une aide de 14 euros à la tonne et de 27 euros environ de la CTM (Collectivité Territoriale de Martinique). C'est vrai qu'elle fonctionne mais à moyen et à long terme, l'idéal ce serait que l'usine puisse fonctionner d'elle-même. C'est une usine qui est capable de broyer 100 000 tonnes et nous sommes à moitié", selon le conseiller territorial Richard Barthéléry, et nouveau président du conseil d’administration de l'usine.

Depuis la dernière décennie, les rendements agricoles sont en baisse. Les distilleries de la région font concurrence à la sucrerie du Galion en prenant une bonne partie de la production de canne.

Pour des récoltes plus riches, les planteurs martiniquais font de plus en plus appel à des variétés de canne venues d'ailleurs, et notamment de la Réunion. Une île mondialement connue pour la recherche en matière de canne. L'objectif est de trouver la canne adaptée à nos sols et à nos latitudes qui donne le meilleur tonnage et la meilleure teneur en sucre.

Avec de nouvelles cannes, Philippe André, le directeur du Galion, espère parvenir dans un futur proche à de meilleurs chiffres et à une plus grande rentabilité de la production.

"Ce que nous achetons, certes, se sont des cannes mais c’est surtout le sucre qu’il y a dedans. Effectivement, plus on aura des variétés sucrées, plus ce sera intéressant pour nous. C’est bien dans ce sens là qu'on va, en fait, trouver des variétés qui donnent de très forts tonnages de matières végétales à l’hectare, mais surtout, qui donnent de bonne quantité de sucre par hectare".

La récolte sucrière 2016 a déjà démarré dans quelques communes. Après les premiers bilans, les producteurs espèrent que la récolte sera plus abondante que celle de l'année précédente.

Veranika Chyhir avec Peggy Saint-Ville







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