Violences conjugales : le gouvernement fait le point dans les Outre-Mer

Par 06/05/2020 - 13:32 • Mis à jour le 07/05/2020 - 10:17

Les femmes victimes de violences conjugales ne sont pas oubliées ! La ministre des Outre-Mer, Annick Girardin et Marlène Schiappa, secrétaire d’Etat auprès du Premier Ministre et chargée de l’égalité entre les femmes et les hommes ont d'ailleurs fait le point ensemble sur les violences faites aux femmes dans les territoires ultramarins. Elles ont rappelé les dispositifs existants. Des moyens disponibles pendant la période de confinement qui ont été renforcés.

    Violences conjugales : le gouvernement fait le point dans les Outre-Mer

Certains numéros restent en effet toujours disponibles en période de crise. Le 17 ou le 112 en cas d’urgence. Le 3919, numéro d’écoute nationale. Le 114, numéro d’alerte par SMS contre les violences conjugales. La plateforme de signalement en ligne est également toujours opérationnelle : arretonslesviolences.gouv.fr.

Des permanences d'écoute

Parmi les autres mesures disponibles, des permanences d’écoute assurées grâce à des points d’accueil dans les grandes et moyennes surfaces. Il y a en 11 actuellement dans les territoires d’Outre-Mer, à la Réunion, la Guyane ou encore la Martinique et de nouvelles permanences seront installées prochainement.

Des mesures adaptées aux spécificités locales 

Il y a également l’aide des associations locales qui adaptent les dispositifs nationaux aux spécificités des territoires. En Guadeloupe par exemple, une procédure d’astreinte téléphonique oriente et prend en charge 24h/24 les femmes victimes de violences conjugales, en lien avec les forces de l’ordre. On trouve aussi l’hébergement d’urgence, chez nous, l’Association laïque pour l’éducation, la formation, la prévention et l’autonomie (Alefpa) a mis à disposition 10 places supplémentaires pour les femmes victimes de violences conjugales. 

L’alerte en pharmacie reste toujours disponible

À La Réunion à titre d’exemple, près de 800 pharmaciens ont reçu les informations nécessaires pour alerter les autorités. Selon Annick Girardin, la ministre des Outre-Mer, depuis le début du confinement, les violences conjugales n’ont pas diminué mais au contraire se sont aggravées. « Le nombre de plainte aurait baissé de 40% » déclare la ministre avant d’ajouter « que les victimes ne sont pas seules et seront toujours accompagnées dans leur démarche ».

Est-ce suffisant ? 

En Guadeloupe, l'association Guadav France Victimes oeuvre au quotidien sur le terrain pour venir en aide aux victimes. Selon Sandra François, sa présidente : "Nous avons une astreinte téléphonique avec les forces de l'ordre (...). C'est toujours mieux que rien. Nous avons pu mettre à l'abris un certain nombre de victime. Nous avons apporté un soutien psychologique et une écoute aux victimes". 

Interview ci-dessous 


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