Violence armée en Guadeloupe : les syndicats de police alertent sur une situation critique
En écho avec les dernières déclarations du préfet Xavier Lefort, le syndicat Alliance Police Nationale exprime de vives inquiétudes face à une situation sécuritaire jugée alarmante depuis plusieurs années.
À la suite d'une nouvelle fusillade survenue à Lamentin, les autorités ont annoncé un renforcement des contrôles sur le territoire. Toutefois, selon Claude Jeannay, représentant du syndicat Alliance Police Nationale, cette réponse apparaît tardive et insuffisante au regard de l’évolution de la criminalité en Guadeloupe.
Dans un communiqué, il affirme que « cette prise de parole, bien que nécessaire, arrive bien tard au regard de la situation catastrophique que vivent nos quartiers depuis des années ».
À LIRE AUSSI - Après la fusillade qui a coûté la vie à un adolescent, des mesures annoncées à Lamentin
Une question de moyens
Le syndicat met en lumière la prolifération des armes à feu, le rajeunissement des auteurs d’actes violents et le lien croissant entre trafics organisés et sentiment d’abandon chez une partie de la population. Selon ses représentants, les forces de l’ordre font face à une pression croissante, avec des moyens jugés insuffisants et un effectif constant malgré la montée des violences.
Ce ne sont plus seulement des armes issues de la chasse ou de collections mal encadrées. Ce sont des Glock, des Taurus, portés par des mineurs, utilisés lors de fusillades en plein jour
Le syndicat évoque également des faits graves tels que des agressions, des rackets de commerçants ou encore des homicides par arme à feu.
À LIRE AUSSI - Xavier Lefort : "Nous sommes face à une amplification des trafics d'armes et de stupéfiants"
Unir les forces
Face à cette situation, Alliance Police Nationale appelle à la création d’un groupe de travail interinstitutionnel sous l’égide de la préfecture, réunissant forces de l’ordre, magistrats, douanes, élus, services sociaux et société civile.
L’objectif : analyser les circuits d’entrée des armes, identifier les failles des dispositifs de contrôle et proposer des solutions concrètes pour restaurer une stratégie de sécurité publique adaptée au territoire.
La Guadeloupe, qui représente 0,25 % du territoire national, fait face à un niveau de violence comparable à celui de certaines grandes métropoles françaises. Le syndicat estime que seule une réponse structurelle, coordonnée et durable permettra d’enrayer la dynamique actuelle.
En conclusion, les représentants syndicaux appellent à une mobilisation collective.
√ Rejoignez notre Chaîne Whatsapp, RCI INFOS GUADELOUPE, pour ne rien rater de l’actualité : cliquez ici.






