Victime de violences conjugales, Béatrice encourage les femmes à sortir du silence et de la douleur
Ce mardi 25 novembre 2025, marque la journée internationale pour l'élimination des violences faites aux femmes. De nombreuses femmes restent sous l'emprise d'un conjoint ou d'un compagnon violent. Peu osent en parler, par peur ou par honte. Béatrice, elle, veut briser cette dynamique et raconte sa propre histoire.
En 2012, Béatrice, mère célibataire, fait la rencontre d'un homme qui à première vue semble agréable.
J'ai rencontré ce monsieur qui pour moi au premier abord était quelqu'un de charmant, de gentil, puisqu'il était déjà très agréable avec ma petite qui avait 4 ans.
Peu à peu, elle découvre son vrai visage.
Il fréquentait un cercle d'amis vicieux et toxiques. Je lui ai demandé de faire très attention parce que j'étais persuadée que certains d'entre eux allaient lui causer des problèmes. Je lui ai dit : "Tu bois de l'alcool dans les boutiques, tu rentres en état d'ébriété, tu fumes deux paquets de cigarettes par jour. Il faut que ça s'arrête."
Dans sa première relation, Béatrice avait déjà été confrontée à des violences. Lorsqu'elle rencontre le père de sa deuxième fille, elle subit des viols entre 2019 et 2023.
Un traumatisme partagé
Le déclic pour sortir de cette spirale infernale viendra de ses enfants.
Et mes enfants ont vu une scène un matin à 3h du matin. Il est rentré comme d'habitude en état d'ébriété et il voulait absolument avoir un rapport avec moi. Je ne dormais plus avec lui depuis un an et demi et il est venu dans la chambre et il m'a dit "Si tu ne viens pas, ça ne va pas se passer comme ça, tu iras dehors, tu sortiras de ma maison." Mais ma fille devait passer son brevet le lendemain, et je tenais à ce qu'elle passe son brevet. Et du coup, quand j'ai été, mes enfants m'ont suivie et ils ont vu la scène. Et c'est pour ça que ça a eu le déclic parce que jusqu'à aujourd'hui, c'est un traumatisme pour mes enfants. Mes enfants et moi, nous sommes anéantis.
Aujourd'hui, Béatrice tente de se reconstruire et appelle les autres victimes à ne plus rester dans le silence.
Aujourd'hui, j'encourage les femmes à parler. Ne restez pas avec un homme qui vous frappe, qui vous parle mal, qui vous injure, qui vous viole.
L'histoire de Béatrice n'est pas un cas isolé, mais en prenant la parole, elle espère que d'autres vont, elle aussi, la force de sortir du silence.
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