Vente d'alcool à des mineurs : que risquent les organisateurs de soirées ?

Par 18/07/2024 - 05:00 • Mis à jour le 18/07/2024 - 06:31

Qui dit grandes vacances, dit évènements festifs nombreux. Mais certains organisateurs ne respecteraient pas les règles, notamment en ce qui concerne la vente d'alcool à des mineurs. Ces professionnels de l'évènementiel risquent de lourdes sanctions pénales et administratives en cas d'infractions constatées. Les contrôles seront désormais plus fréquents ces prochains jours.

    Vente d'alcool à des mineurs : que risquent les organisateurs de soirées ?

Le code de santé publique, prévoit une amende de 7500 euros et en cas de récidive un an de prison et 15.000 euros, si on vend ou offre de l’alcool à un mineur.

Comme à chaque grandes vacances, les manifestations se multiplient en Guadeloupe. Certaines ne tiendraient pas compte de la loi, ce qui forcément entraîne trop souvent des débordements en fin de soirée, comme des bagarres, dégradations et accidents graves. 

Le général Vincent Lamballe, commandant la Gendarmerie de Guadeloupe, nous rappelle les risques : 

Les organisateurs risquent beaucoup. Ils ont une responsabilité par rapport à l'événement qu'ils organisent. Et par conséquent, les gendarmes peuvent agir de deux manières : en faisant un relevé d'infraction en matière administrative, c'est-à-dire par rapport à son devoir de répondre à ses responsabilités d'organisateur. Et là, derrière cela, l'autorité administrative, donc le préfet, peut prendre des mesures ensuite de fermeture d'un établissement ou d'interdiction d'organiser à nouveau des événements, mais également judiciaire. Il appartient aussi de vérifier que tout était bien mis en œuvre et que les licences étaient bien en possession de ceux qui délivrent de l'alcool. On contrôle les événements d'abord sur le comportement des participants à l'arrivée à savoir s'ils viennent avec de l'alcool, ainsi qu'à la sortie notamment pour la conduite.

Selon notre enquête, certains évènements passés auraient même eu des avis défavorables avant le jour J, mais les responsables n’en n’auraient pas tenu compte, avec parfois le soutien présumé de membres de collectivités.

Des contrôles qui seront renforcés 

Suite à des incidents survenus récemment y compris en mer lors de fêtes, les contrôles seront désormais renforcés. C'est ce que confirme le commissaire divisionnaire Christophe Gavat, directeur de la Police Nationale

De toutes les façons, on est très vigilant sur la totalité des événements qui se déroulent, qui ont déjà commencé à se dérouler. On était présents ce week-end au Color Run qui s'est déroulé au Gosier. C'est pour ça qu'on a réussi à interpeller d'ailleurs en flagrant délit des jeunes qui venaient de commettre un vol à main armée. Et tout au long de cet été, nous serons particulièrement vigilants, à la fois sur les "boat party" qui, je le rappelle, sont interdites par arrêté préfectoral. Il y aura systématiquement des contrôles qui vont être effectués par nos effectifs. Nous sommes en train d'accentuer nos contrôles d'établissements qui reçoivent du public et faire en sorte que dès que la législation n'est pas appliquée, en lien avec la préfecture et la sous-préfecture, de demander des arrêtés de fermeture administrative de ces établissements ou leur interdire l'événement.

Attention donc ! Au-delà des risques de comas éthyliques sur place, le trouble à l’ordre public peut être flagrant et ainsi entraîner des conséquences lourdes pour les organisateurs voire toute autre personne adulte et complice d’alcoolisation de jeunes personnes. 

 


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