Une marche blanche en hommage à Joël Tholle et Lorna Linco-Ezelin

David Nébor, maire de Petit-Bourg, et son conseil municipal, avaient invité la population à participer solidairement à une marche blanche organisée ce samedi en hommage à Lorna Linco-Ézelin et à Joël Thole, deux jeunes sportifs décédés tragiquement.

Le corps Joël Tole avait été retrouvé égorgé sur la plage de Viard tandis que Lorna Linco-Ezelin avait été retrouvée carbonisée dans une voiture à Goyave. Un double homicide qui a choqué le Guadeloupe.

De nombreuses personnes sont parties de la Gare routière de Montebello pour arriver Parc de Saint-Jean dans le bourg de Petit-Bourg. 

Des parents des deux jeunes, des proches, des élus, des amis, tous dans le silence et le recueillement ont arpenté le trajet pour dire stop à la violence. 

Jean-Michel Linco, le père de Lorna était dans le cortège, il a tenu à témoigner, lui qui vit un moment difficile.  

Déjà, c'est une marche de souvenir. On espère ensuite que cette marche va faire en sorte que ce genre de drame ne se reproduise pas. Parce que je peux vous dire qu'en tant que père de famille, en tant que père de Lorna, ce n'est pas facile. Ce n'est pas facile du tout, mais on est debout. On est là, debout. C'est une très grande perte pour nous. Ce n'est pas simplement le fait que ce soit notre fille, mais c'est quelqu'un de très aimé, de la ville de Petit-Bourg, de ses amis, de ses collègues stagiaires

Émilie Érambert est judokate et a connu Joël Thôle qu’elle considérait comme plus qu’un ami de club. Elle a tenu à être présente à cette marche pour lui rendre hommage et dire stop à cette violence banalisée. 

Je suis présente aujourd'hui parce que j'ai perdu un ami très proche. J'ai perdu Joël, qui faisait partie de ma vie depuis une dizaine d'années. Je pense qu'on est dans le même club et ce n'était pas juste une amitié de club, c'est-à-dire que Joël, c'était une personne qui comptait beaucoup pour moi et je pense que c'est important aujourd'hui de lui rendre hommage. Je pense qu'aujourd'hui, la violence est beaucoup banalisée et minimisée sur un si petit territoire. Ça devient normal d'entendre qu'on a tiré sur un tel, on a piqué untel et c'est vraiment minimisé. Et on n'entend pas d'action à ce jour pour qu'on puisse se sentir en sécurité sur notre île