Soirées payantes, lieux tenus secrets, bagarres : 11 procédures lancées depuis juin en Guadeloupe
Dans les cadre des grandes vacances, les soirées festives se multiplient en Guadeloupe. Mais, pas toujours dans le respect de la règlementation. Depuis début juin, les autorités préfectorales ont ainsi procédé à deux fermetures administratives d’établissement où la sécurité n’était pas assurée.
Des soirées payantes tenues secrètes dans des villas, des restaurants qui se transforment en dancing au-delà de 2 heures du matin et des bagarres…
Pendant les grandes vacances , les entorses à la réglementation et à l’arrêté préfectoral qui régit le fonctionnement des débits de boissons et les ouvertures de nuit pour le secteur du spectacle et de l’évènementiel sont multiples.
Depuis le mois de juin, deux fermetures administratives pour troubles à l’ordre publique ont été prononcées par la préfecture.
Franck Dorge, le directeur de cabinet du préfet de Guadeloupe, fait le point.
Les fermetures administratives sont prises par le préfet quand toutes les autres mesures de rappel à l’ordre ont été faites. Sur le territoire de la Guadeloupe, nous avons procédé à l’ouverture de 11 procédures avec mise en demeure des établissements et deux d’entre eux font l’objet d’une fermeture administrative depuis le début du mois de juin. Et quand on procède à une fermeture administrative, c’est que la sécurité n’est pas assurée.
Et, pour lui, les manquements à la sécurité peuvent avoir deux raisons principales :
Soit parce que les mesures de sécurité incendie ne sont pas mises en place, soit parce qu’il y a un trouble à l’ordre public possible. Et ce trouble à l’ordre public peut être établi par des faits de violences, des bagarres, qui ont eu lieu aux abords, devant ou dans l’établissement. Soit, également, parce que le gérant n’a pas respecté les règles de fermeture à un horaire donné. Pour les restaurants, c’est minuit trente du lundi au jeudi, c’est 2h le vendredi, samedi et dimanche. Si on met ces règles, c’est notamment pour éviter d’avoir des gens en état d’ébriété qui soient, par la suite, sur la voie publique.
« Concurrence déloyale », pour les professionnels
Pour Christian George Charles Henry Léo, le président de Syndipros, syndicat des gérants de discothèque, des professionnels de la restauration et prestataires de l’évènementiel ,il y a de place pour tout le monde à condition que chacun soit en règle avec la législation et supporte les charges liées .
Nos professions diverses et variées, quelles que soient celles qui finissent sur la danse ou sur les événements, sont gérées par un arrêté préfectoral. Et depuis un certain nombre d'années, il y a une méconnaissance des critères pour pouvoir non seulement pratiquer la danse, mais aussi les horaires et, à la limite, avoir un établissement qui puisse normalement fonctionner. Les activités n'ont pas forcément les mêmes critères de sécurité. Il y en a qui qui sont plus durs que d'autres et qui coûtent parfois plus cher que d'autres. Mais en tout état de cause, par rapport à l'activité principale qui sera sur le Kbis, seuls ceux qui sont discothèques peuvent aller avec la commission de sécurité correspondante, au-delà de 2h du matin.
Pour le professionnel, cela peut s'apparenter à de la concurrence déloyale.
C'est un faisceau de paramètres tels que des soirées, les lieux tenus secret, des restaurants qui, en période de fêtes ou de vacances, y vont gaiement. Et il y a encore un autre critère qui fait de vous quelqu'un qui respecte la réglementation, parce que les outils sont là, c'est d'avoir sa licence de spectacle. C'est juste de remettre le clocher au milieu du village, de trouver un moyen de s'entendre. Et je pense qu'il y a de la place pour tout le monde.
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