À Petit-Bourg, les sargasses gâchent la vie des riverains
Avec son grand littoral exposé au Petit Cul-de-Sac marin, Petit-Bourg fait partie des communes très touchées par les échouements d'algues brunes. Si bien que, malgré les nettoyages de la commune, le quotidien des riverains est secoué par les émanations de sulfure d'hydrogène, lâché lors du pourrissement des algues.
D'habitude bercé par le bruit des vagues, les riverains de Petit-Bourg vivent désormais reclus derrière leurs volets fermés. Ils tentent, comme ils peuvent, d'échapper aux odeurs pestilentielles dégagées par les algues qui pourrissent. Mais quoi qu'ils fassent, ces dernières semaines, ils ne peuvent que constater l'impact de ces algues sur leur matériel et sur leur santé.
Il y a beaucoup plus d'odeurs là-bas. Mais voilà, ça attaque tous les réfrigérateurs, la télévision. Les années précédentes, il y en avaient moins, mais cette année-ci, quand vous regardez même dans la mer, là, vous voyez, ça stagne à côté. Ils enlèvent par endroits, mais ce n'est pas suffisant.
Quant aux commerçants du bourg, ils ont vu leur fréquentation baisser de moitié. Si le maire, David Nébor, est venu à leur rencontre, ils restent ulcérés que rien de plus drastique ne soit mis en place pour gérer le problème.
Nous sommes en haute saison et nous avons la fréquentation d'une basse saison. Alors, certes nous ne sommes pas une ville touristique telles que Sainte-Anne ou Saint-François, mais les commerçants sont bien là et souffrent de cette situation.
Les yeux qui piquent
Les riverains remarquent aussi un impact sur leur santé. Les concentrations de sulfure d'hydrogène sont par endroits bien supérieurs à la moyenne et ceux qui habitent dans ces zones constatent le déclin de leur forme.
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Nous sommes malades, nous avons mal à la tête, nous avons les yeux qui piquent ou qui pleurent. Chez nos enfants, c'est pareil. C'est infernal. Nous avons fait deux pétitions qui n'ont rien donné. C'est pire qu'avant. Ce n'est pas nettoyé partout.
Il faut dire que les algues s'amoncèlent sur des sites qui ne sont atteignables ni par les hommes, ni par les moyens amphibies. Notamment toute la partie du littoral composée de zones escarpées ou de falaises.
Les habitations qui se trouvent au-dessus se retrouvent mécaniquement plus impactées que celles situées dans des zones plus accessibles.
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