Où fait-il bon vieillir en Guadeloupe ?
Chez nous, nous comptons 229 centenaires répartis sur presque tout le territoire. Certaines communes en comptent davantage que d’autres. Nous avons choisi d’utiliser ces données récoltées auprès du Conseil Départemental afin de faire un classement des endroits où l’on vieillit le mieux.
Vieillit-on mieux dans les grandes agglomérations, ou dans une petite commune rurale, dans les dépendances ou en Côte Sous le vent ? La réponse avec ce classement.
Selon les chiffres du Conseil Départemental croisés avec les fichiers de bénéficiaires de la Sécurité Sociale, datés de la fin 2018, cette enquête permet d’identifier les communes où la population de centenaires est la plus importante. Il y a donc deux classements. L’un par valeur numéraire et l’autre qui ramène en pourcentage calculé par rapport à la population et celui-ci permet de voir plusieurs tendances.
Entre 26 centenaires aux Abymes et seulement un à Port-Louis
La commune la plus peuplée avec plus de 54 260 habitants se retrouve être celle où les centenaires sont également plus nombreux en valeur numéraire. Avec 26 d’entre eux et notamment avec la doyenne de la Guadeloupe Mme Esther Roch née Roussas : 112 ans célébrés récemment le 19 août dernier. Elle est domiciliée aux Abymes à Bazin. La ville des Abymes développe d’ailleurs beaucoup de services en direction des aînés en général. Une journée spéciale qui a lieu le 19 décembre avec des ateliers vannerie, gwoka, musique et danse, du sport toute l’année proposé aux Aînés, la manifestation 8 mois de bien-être à laquelle les aînés sont nombreux à participer, des services tels que la garde itinérante de nuit afin de favoriser le maintien à domicile. Le Moule (22 000 habitants) compte 19 centenaires. 16 à Capesterre-Belle-Eau ainsi qu’à Morne –à-L’Eau, 15 à Petit-Bourg, 12 à Pointe-à-Pitre et au Gosier, 11 à Basse-Terre, 8 à Petit-Canal-Bouillante, Sainte-Anne, ainsi qu’au Lamentin, 7 à Sainte-Rose. Dans le bas du classement, on retrouve Port-Louis avec un centenaire, deux centenaires à Terre de Bas, Capesterre de Marie-Galante ainsi qu’à Saint-François. Un classement qui bouge selon certains cas, si l’on prend en compte le pourcentage par rapport à la population.
Terre de Bas, Anse-Bertrand et Saint-Louis : le trio de tête en pourcentage
Ramenée à la population, c’est Terre-de-Bas, qui avec ses deux centenaires décroche la palme sur 1053 habitants soit 0,19% de sa population. Anse-Bertrand, avec 6 centenaires et ses 4578 habitants est bon 2ème de ce classement en pourcentage. Ensuite vient Saint-Louis avec 0,12% de sa population et 3 centenaires sur 2472 habitants. En règle générale, s’ils ont un nombre de centenaires bien moindres, en terme de pourcentage les dépendances et les villes moins peuplées et plus tranquilles ont un pourcentage plus important. Marie-Galante dopée par les chiffres de Grand-Bourg et surtout de Saint-Louis affiche des pourcentages intéressants de 0,10% et de 0,12% de la population. Mauvais point tout de même pour Capesterre de Marie-Galante où seulement deux centenaires sur 3310 habitants sont comptabilisés soit 0,06% de la population. Bouillante s’affiche en bonne forme avec 0,11% soit huit centenaires pour 7153 habitants. Même pourcentage à Basse-Terre, ses 11 centenaires sur 10200 habitants en font également une bonne ville pour bien vieillir. La Côte Sous le Vent affiche tout de même une belle disparité puisque si Bouillante se distingue par une proportion importante, Pointe-Noire ou encore Deshaies sont autour de 0,06 ou 0,05%.
Et les plus grandes communes?
Pourtant leader, les Abymes voient leur pourcentage de centenaires arrêter le compteur à 0,05% de la population ( un peu plus de 54 200 habitants. Sainte-Anne affiche un pourcentage de 0,03%. Quant à Baie-Mahault, avec 6 centenaires sur 30 868 habitants, les centenaires représentent un tout petit pourcentage de 0,02%. Tout en bas du tableau, malgré son nombre important d’habitants (13095) Saint-François n’affiche que deux centenaires. Soit 0,02% de sa population.
Aucun centenaire comptabilisé dans trois petites communes
A la Désirade, Terre de Haut et Vieux-Fort, aucun centenaire n’est comptabilisé. Ce qui ne présage pas d’une qualité de vie moindre. Le nombre de centenaires n’est qu’un indice. Après tout, peut-être pas besoin de vivre au-delà de cent ans pour vivre bien. A rappeler que le Conseil Départemental a un budget annuel de 100 millions d’euros destinés à cette population des personnes âgées. Ensuite, sur le terrain, dans les communes, les CCAS assurent leur mission également selon leurs moyens en direction de ses publics. En 2040, nous serons sur le podium des régions les plus vieilles de France.
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