Le sexisme est-il banalisé en Guadeloupe ?
Alors que la première journée nationale de lutte contre le sexisme a eu lieu le 25 janvier dernier, le Haut conseil à l’égalité a démontré quelques jours plus tôt que le sexisme progressait en France. La question se pose alors, le sexisme est-il banalisé en Guadeloupe ? C’est le sujet qui sera abordé ce mercredi 31 janvier dans l’émission Décryptage.
En fonction d’où je veux faire du sport dans la rue je ferai attention puisque des fois les gens klaxonnent simplement, donc on va dire que ce n’est pas si grave que ça en soit, même si on sait que ça veut dire qu'on nous a vus. Mais il y a d'autres endroits où c'est plus délicat, où je ne me sens pas forcément en sécurité. Pareil, je ne vais pas faire de l'essence le soir, parce qu’avec les pompistes c'est toujours particulier. Il y a toujours des remarques.
Florence, constate au quotidien que le sexisme est bien présent sur le territoire où il elle a fait son retour depuis 7 ans. Au travail d’abord, quand elle était salariée, ou désormais envers ses employées qui font face à des clients parfois trop tactiles. Même pour aller jeter ses poubelles, elle s’organise pour ne pas y aller quand des hommes restent dans les parages par peur de se prendre des remarques. Le harcèlement de rue, elle n’en peut plus. Le harcèlement de rue qui fait partie de ces comportements jugés sexistes.
Le sexisme progresse en France
Le sexisme, qui, rappelons-le, est une attitude de discrimination fondée sur le sexe. Et plus particulièrement à l’égard du sexe féminin. Ces attitudes sont parfois jugées d’un autre temps, pourtant, le dernier rapport annuel sur l’état des lieux du sexisme en France, indique que le sexisme progresse sur le territoire national. Les clichés ont la dent dure. Par exemple, 70% des hommes pensent encore qu’un homme doit prendre soin financièrement de sa famille afin d’être respecté dans la société. Ou encore, 78% des femmes pensent que pour correspondre aux attentes de la société elles doivent être sérieuses, 60% pensent qu’elles doivent être discrètes.
Notons également que dans ce cadre, les situations de violences, de discriminations et de harcèlement envers les femmes sont vécues dans des proportions alarmantes. Ainsi, 37% des femmes déclarent avoir vécu au moins une situation de non-consentement. Le nombre de violences sexuelles enregistré entre 2017 et 2022 a effectivement doublé.
Le Décryptage du Mercredi
Pour en parler ce soir, nous recevons :
- Josy Cléril présidente du CIDFF Guadeloupe (centre d'information sur les droits des femmes et des familles)
- Clara Palmiste membre de la direction collégiale de l'association écoféministe Koumbit Fanm Karayib
- Anne-Gaëlle Lubino, fondatrice du Café Papier
- Lucette Faillot, directrice régionale aux droits des femmes et à l'égalité entre les femmes et les hommes.
Comme chaque semaine vous pourrez réagir en direct sur X (ex-Twitter) et su WhatsApp au 0690 11 11 10.
√ Rejoignez notre Chaîne Whatsapp, RCI INFOS GUADELOUPE, pour ne rien rater de l’actualité : cliquez ici.