L’association Contre le silence et l’oubli se saisit du dossier du cimetière des esclaves des Raisins Clairs

Par 15/01/2016 - 22:45 • Mis à jour le 18/06/2019 - 15:26

Sécuriser le site du cimetière des esclaves situé sur la plage des Raisins clairs ou encore identifier les sépultures, ce sont les objectifs de l’association "Contre le silence et l’oubli". Face à la désintégration de ce cimetière historique, l’association nouvellement créée souhaite apporter des solutions permanentes.

    L’association Contre le silence et l’oubli se saisit du dossier du cimetière des esclaves des Raisins Clairs
L’association "Contre le silence et l’oubli", récemment constituée, a pour ambition de mettre en place des actions afin de protéger et valoriser les sites historiques de l’archipel.

"L’association se dresse contre l’oubli de tous les sites et lieux de mémoire de Guadeloupe méritant d’être mis en valeur", a indiqué Gilles Anduze, son président sur l’antenne de RCI Guadeloupe ce vendredi 15 janvier 2016.

"Contre le silence et l’oubli" s’est attaquée, entre autres, au dossier délicat du cimetière des esclaves situé sur la plage des Raisins clairs à Saint-François. Des ossements humains en provenance de ce cimetière sont rejetés, quelques mètres plus loin, dans la mer.

"C’est un cimetière de l’époque coloniale du 18ème-19ème siècle. Il s’agit très probablement d’esclaves. Toutefois, on a très peu d’éléments qui peuvent nous le confirmer", a expliqué Gilles Anduze ce vendredi.

Pour autant, l’identification des corps enterrés au cimetière de la plage des Raisins clairs fait partie des objectifs de l’association. Une mission difficile car les sépultures sont nombreuses."On se bat pour savoir d’où viennent ces personnes", assure Gilles Anduze.

Mais, la grande étape à réaliser par l’association est de mettre en oeuvre la sécurité du site. A chaque déferlement de vague, ce cimetière témoin de l'histoire est un peu plus détruit."Une première étape de sécurisation a été mise en place par les autorités, nous, ce que l’on demande c’est une solution permanente", a ajouté Gilles Anduze.

D’autres avancées ont, néanmoins, été notées par l’association "Contre le silence et l’oubli", notamment au niveau de la délimitation du cimetière."C’est un site qui fait 50 mètres sur 60 mètres. C’est presque un hectare".