L’aide à mourir en débat à l’Assemblée nationale

Par 13/05/2025 - 07:07

Depuis ce lundi 12 mai, et pendant les deux prochaines semaines, deux propositions de loi sensibles vont être examinées à l’Assemblée nationale. L’une porte sur les soins palliatifs et l’autre sur l’aide à mourir. Et cette dernière ne fait pas l’unanimité.

    L’aide à mourir en débat à l’Assemblée nationale
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Pour rappel, ces deux propositions de loi avaient été interrompues l’an dernier avec la dissolution de l’Assemblée nationale. De retour sur le devant de la scène, les députés vont devoir se prononcer.

Dans un premier temps, la proposition de loi sur les soins palliatifs vise à rendre accessibles partout en France ces soins qui ont pour but de soulager les malades en fin de vie, via une aide médicamenteuse et psychologique, ce qui n'est pas le cas actuellement. La moitié des Français qui en auraient besoin n’y ont pas accès.

L’aide à mourir divise

Pour ce qui est de "l'aide à mourir", à savoir la possibilité pour un malade d’avoir accès au suicide assisté ou à l’euthanasie, il s'agira de statuer notamment sur le fait que les malades atteints d'une affection grave et incurable puissent recevoir ou s'administrer une substance létale.

Pour cela, ces malades devront être âgés d'au moins 18 ans, être Français ou résidents en France. Le patient devra aussi être capable de discernement quant à cette décision, ce qui exclut les malades atteints de maladies psychiatriques ou neurodégénératives.

La question de qui décide de l'éligibilité du patient sera aussi débattue, car actuellement, le projet de loi propose que seul un médecin puisse en décider, après avoir recueilli l’avis d’au moins un soignant, dans un délai de 15 jours.

L’idée d’un référendum évoquée

Pour l’heure, en Guadeloupe, la population ne semble pas s’y opposer.

 Chaque personne est libre de faire ce qu'elle veut, et si ça permet à la personne de ne pas souffrir, il faut qu'elle ait le choix. 

Moi, je pense que ça reste une bonne chose parce qu'à partir du moment où on est une charge pour certaines personnes, notamment les membres de la famille, et qu'on n'a plus le désir de vivre, je pense qu'on peut avoir le choix et que la loi devrait l'autoriser. 

C'est vrai qu'il y a certaines pathologies, si on peut abréger la souffrance de certains, ça peut se comprendre. Après, il ne faut pas que ça parte dans l'excès non plus. 

Et sur la question d'une éventuelle consultation de la population ou d'un référendum, celle-ci voit cela d'un bon œil.

 Souvent, les décisions sont prises par les politiciens sans vraiment l'avis de la population, et ce sont vraiment les personnes concernées qui sont à même de prendre les bonnes décisions. 

 Pour une fois, on nous consulte sur un vrai sujet, ce serait une bonne chose. J'attends de voir si ce référendum va sortir. 

Les députés devraient se prononcer le 27 mai prochain


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