Deuil périnatal : un silence et une douleur parfois difficiles à supporter
Ce 15 octobre marque la date de la journée mondiale de sensibilisation au deuil périnatal. Un sujet lourd et parfois tabou. Ce n'est pas simple d'évoquer la mort d'un bébé avant ou juste après la naissance. Mais les parents endeuillés souffrent parfois de ce silence et se cognent au manque d'informations pour aller mieux. Malika Gaddarkhan veut faire changer la donne.
En 2021, Malika apprend que sa grossesse doit être interrompue car sa fille est atteinte d'une malformation cardiaque et d'une trisomie. Une fois l'interruption pratiquée commence alors une période douloureuse dont personne ne lui parle, le postpartum à vivre, sans un enfant dans les bras.
On est les bras vides et le corps vide. C'est la sensation la plus étrange qu'on puisse vivre après un accouchement. Quand une grosse a cette interruption, on accouche vraiment, on pousse, on a un bébé qui naît, mais qui naît sans vie. C'est un réel effondrement. Le postpartum sans bébé, pour moi, était encore plus cruel parce qu'on doit reprendre le cours de sa vie.
Reconnaissance juridique
Le deuil périnatal est reconnu par la loi depuis 2008. Aujourd'hui, un bébé né sans vie peut être déclaré à l'état civil à partir de 22 semaines de grossesse et jusqu'à 7 jours après la naissance. Des avancées administratives, mais encore peu de soutien concret pour les mères une fois rentrées chez elles.
En fait, on a vraiment beaucoup d'actions à mener encore auprès de toute cette communauté et au niveau médical également pour sensibiliser puisque ça reste encore très tabou ou maladroit.
Face à ce silence, Malika choisit d'écrire un premier livre pour mettre des mots sur la douleur et la solitude, puis un second sur la peur et les espoirs d'une nouvelle grossesse. Depuis, elle est aussi bénévole dans une association d'aide aux parents endeuillés. Elle témoigne pour que d'autres femmes trouvent l'écoute et l'accompagnement qui lui ont manqués.
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