Décryptage : quelle est la limite entre l’éducation et la maltraitance des enfants ?

Par 19/03/2025 - 17:47

Les cas de violence sur enfant existent chez nous en Guadeloupe. Des cas ont déjà fait la une de l’actualité. Mais de manière générale, dans l’enquête nationale sur les violences envers les femmes (Enveff) menée en 2018, on apprend que 32 % des femmes et 23 % des hommes déclarent des faits de violence subis avant leurs 18 ans. « Quelle est la limite entre l’éducation et la maltraitance des enfants ? », c’est la thématique du Décryptage sans langue de bois de ce mercredi 19 mars.

    Décryptage : quelle est la limite entre l’éducation et la maltraitance des enfants ?
Photo d'illustration

En novembre 2024, deux jeunes parents trentenaires comparaissaient pour des violences graves sur un enfant de 7 ans. Une quinzaine de cicatrices avaient été relevées sur le corps de la petite victime, après un signalement de l'école. Des coups de poing, mais aussi de câbles, de bâtons et même de coutelas.

Au mois de janvier 2023, c’est une fillette de 21 mois qui avait été martyrisée par un couple d’amis de sa mère qui leur en avait confié sa garde pendant un mois. Des plaies au dos, aux cuisses, aux fesses et sur le visage avaient été constatées. Ainsi que des négligences suite à de présumés coups portés avec des câbles électriques ou des baguettes.

Plus récemment, c’est une école privée qui a fait l’objet de signalement pour des faits présumés de maltraitances sur les élèves en difficulté.

Une prévalence plus importante 

En Outre-mer, il existe une prévalence plus importante des violences durant l’enfance et l’adolescence en comparaison avec l’Hexagone.

L’Enquête nationale sur les violences envers les femmes (Enveff), menée en 2018, a révélé qu’en Guadeloupe, les taux pour les différentes formes de violences psychologiques et verbales plus élevés que dans l’Hexagone, et plus élevées pour les femmes que pour les hommes. Des violences qui ont principalement lieu dans la sphère familiale, avec des modes « d’éducation spécifique » et genrée.

Les parents – le père et la mère – sont les principaux auteurs des violences psychologiques et physiques dans le cadre de la famille et l’entourage proche. Le père est l’auteur le plus désigné, plus souvent cité que la mère : pour 36 % des femmes et 49 % des hommes, les pères sont auteurs de violences psychologiques, et pour 29 % et 42 % respectivement de violences physiques. Cependant, les femmes désignent leur mère comme auteure de critiques, d’humiliations et d’insultes nettement plus souvent que ne le font les hommes (27  % des femmes victimes contre 14  % pour les hommes) et également un peu plus souvent comme auteure de violences physiques (34 % et 29 % respectivement) et ce, quelle que soit la configuration familiale.

Décryptage

Comment expliquer ces phénomènes ? Quelle est la limite entre l’éducation et la maltraitance des enfants ? Pour en parler ce soir, nous recevons :

-Elodie Foggea, Infirmière coordinatrice de l’UAPED (Unité d'Accueil Pédiatrique Enfants en Danger)

-Lina Barbeu, assistante sociale scolaire

-Marie-Andrée Claman, vice-présidente de l’association femme et police dans l’égalité la diversité (AFPED)

-Elodie Volcy, psychologue du service d'aide à la parentalité, rattachée à la Direction Enfance Famille Jeunesse du Département.

Vous êtes invités à réagir et à poser vos questions sur notre ligne WhatsApp au 0690 11 11 10.

 


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