Covid-19 : les masques sont arrivés dans les prisons
Après l’annonce par la direction de la prison de Baie-Mahault, de la distribution de masques aux personnels en contact avec les détenus, le secrétaire régional CGT Pénitentiaire, Eric Pétilaire, annonce qu’ils sont bien arrivés, ce lundi, à Basse-Terre et à Baie-Mahault, mais que cela n’a pas été facile à obtenir et qu’il a fallu « faire pression ».
Des stocks de masques ont été « débloqués par le préfet » pour qu’ils soient distribués aux personnels en contact avec les détenus, a indiqué la direction de la prison de Baie-Mahault, en attendant les autres arrivages de l’hexagone. Selon le secrétaire régional CGT Pénitentiaire, Eric Pétilaire, cela n’a pas été chose aisée : « si nous n’avions pas fait un forcing [...] l’administration n’aurait pas cédé, ce n’est pas normal que nous devions aller en confrontation avec l’administration pénitentiaire et avec nos directions pour que les choses se débloquent.»
L’arrivée des masques va peut-être rassurer un peu les surveillants et les détenus en pleine pandémie de Covid-19 . La situation dans les prisons est déjà difficile en temps normal, mais les détenus doivent aussi faire sans les parloirs : les visites sont interdites pendant le confinement.
Syndicat et direction expliquent que les prisonniers jouent le jeu pour l’instant et font avec la situation, mais Eric Pétilaire, de la CGT pénitentiaire, souligne l’importance du « dialogue » avec les détenus pour leur faire accepter de ne plus voir leurs proches.
0 cas de Covid-19 à Baie-Mahault
A la prison de Baie-Mahault, il n’y a plus de cas suspect de coronavirus « à l’heure actuelle », a indiqué la direction, car les deux prisonniers confinés « ont été testés négatifs ». Certains surveillants, qui présentaient des symptômes ou étaient des "cas contacts" demeurent confinés chez eux.
Par crainte du virus, les détenus se confinent parfois d’eux même et « certains refusent de sortir en promenade », selon Eric Pétilaire.
Les cellules sont un peu moins chargées. Certains détenus sortent plus tôt, avec les remises de peine et les assignations à domicile décidées par la Justice. Quant aux nouveaux arrivants, 6 à 7 fois moins nombreux qu’en temps ordinaire, ils sont mis à l’écart des autres, « pendant 14 jours, au cas où ».
Les problèmes propres à la prison demeurent notamment le trafic de stupéfiants. La drogue n’entre plus par les parloirs, mais il reste les projections par des personnes extérieures. Les gendarmes ont encore dû intervenir durant le week-end.
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