Comment faire face à la misère en Guadeloupe ?

En décembre dernier déjà, l’Observatoire des inégalités démontrait dans son rapport annuel que les taux de pauvreté les plus élevés en France se situaient en Outre-Mer.

En Guadeloupe, 11,8% de la population vit dans la grande pauvreté selon les données de l’INSEE basées sur l’année 2018. Un taux bien plus important qu’au niveau hexagonal (2%). Vivre dans la grande pauvreté, c’est-à-dire vivre avec moins de 885 euros par mois pour une personne seule. Mais aux Antilles, un quart des personnes vivrait en situation de grande pauvreté avec près de 500 euros par mois. Et 34,5 % de la population vit au-dessous du
seuil de pauvreté contre 14 % en France hexagonale, indique ATD Quart Monde. 

Une pauvreté qui s’accroit

Avec l’inflation postcovid, il devient de plus en plus difficile de joindre les deux bouts pour les ménages. Un phénomène observé sur toute la France par des acteurs de l’aide sociale. Au niveau national la Banque alimentaire a tiré la sonnette d’alarme début septembre, annonçant ainsi réduire le nombre de bénéficiaires cette année. Car la demande explose. Une demande qui grandit en Guadeloupe aussi. Mais fort heureusement, la solidarité se met en place et permet de répondre aux besoins.

En Guadeloupe, la banque alimentaire compte 22 000 bénéficiaires cette année, soit 9 000 de plus en deux ans. À la fin du mois d’août, 429 tonnes de denrées alimentaires ont été distribuées par la Banque alimentaire contre 299 tonnes l’an dernier.

Étudiants, retraités, familles monoparentales se tournent vers les épiceries solidaires, mais de plus en plus de personnes actives aussi. Finalement tout le territoire et toutes les franges de la population peinent à vivre décemment sans avoir recours à la solidarité.

Comment faire face à cette pauvreté sur notre territoire ? Comment s’organisent les différents acteurs concernés ? Quelles politiques publiques sont mises en place ? Ce sont les questions qui seront abordées ce mercredi soir (18 octobre) dans l’émission Décryptage. Pour en parler, nous recevons :

-Adrien Baron, vice-président du Département

-Eugène Desbois, responsable d’une épicerie solidaire au Moule

-Malika Fiscal, responsable du pôle social à la Croix rouge (Samu social)

-Jacqueline Plaisir Lockwood, vice-présidente d’ATD Quart monde

-Marcel Sigiscar, trésorier de la banque alimentaire, sans oublier nos témoignages.

Vous pouvez d’ores et déjà nous laisser vos témoignages et questions sur X (ex-Twitter). Il vous sera également possible de réagir en direct sur le space et sur WhatsApp (au 06960 11 11 10.

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