27 mai : commémoration de l’abolition de l’esclavage au Fort Delgrès

Par 28/05/2025 - 05:45 • Mis à jour le 28/05/2025 - 09:57

Des personnalités politiques locales et étrangères se sont réunies, hier (27 mai), à Basse-Terre pour une cérémonie de commémoration. La mémoire de l’esclavage y a été honorée, mais aussi interrogée à travers une réflexion tournée vers l’avenir.

    27 mai : commémoration de l’abolition de l’esclavage au Fort Delgrès
Fort Delgrès, Basse Terre

La cérémonie de commémoration de l’abolition de l’esclavage en Guadeloupe, qui s’est tenue hier (27 mai) au Fort Delgrès à Basse-Terre, a revêtu cette année une dimension particulière.

En plus de la présence habituelle du préfet, des élus locaux et des représentants de l’État, des personnalités politiques étrangères ont fait le déplacement.

Transmettre ce devoir de mémoire

Guy Losbar, président du Conseil départemental, a réaffirmé son engagement en faveur de la restauration des lieux de mémoire et de la sensibilisation des jeunes à l’histoire de l’esclavage :

Nous savons très bien que chaque année, nous commémorons le 27 mai. Mais ce que nous voulons, c'est que ce ne soit pas juste une commémoration de l'abolition de l'esclavage, mais ce soit un acte aussi d'engagement. Un acte d'engagement par rapport à ce devoir de mémoire, puisque lorsqu'on fait le lien avec les jeunes de Guadeloupe, ils pensent que c'est tellement loin. Et que parfois, il y a même qui se demande s'il y a eu l'esclavage à Guadeloupe.

Dans la continuité de cette journée, un colloque international intitulé « Réparer la Mémoire : Restauration des Lieux de Mémoire Témoins de la Traite Négrière et de l'Esclavage Colonial » se tient les mercredi 28 et jeudi 29 mai, de 8h15 à 17h, à l’habitation Néron, au Moule.

Ce rendez-vous vise à faire émerger une réflexion collective liés à la traite et à l’esclavage, dans le but de bâtir un parcours mémoriel cohérent à l’échelle de la Guadeloupe.

Des violences toujours présentes

Le maire de Basse-Terre, André Atallah, a profité de cette date symbolique pour faire le lien entre les souffrances du passé et les violences du monde actuel :

Cette souffrance qu'il y a eu à travers ce site, que la Guadeloupe a connu, il faut à la limite transcender, se rappeler que cette mémoire nous serve de levier pour demain. Il nous faut continuer à construire ce pays. Ce qui s'est passé, on dit plus jamais ça. Malheureusement, il y a encore de la violence à travers le monde. On voit ce qui se passe à Gaza, ce qui se passe en Ukraine, ce qui se passe en Haïti. Plus jamais ça. Il faut penser à notre jeunesse.


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