Un mois et demi de grève à la ville de Baie-Mahault
Depuis plus d'un mois et demi, les agents municipaux de la ville de Baie-Mahault sont en grève. En cause, la fin du paiement des heures supplémentaires qui serait compensée par des jours de récupération. Une nouvelle séance de négociation est prévue entre le maire et une délégation de l'UTC UGTG ce mardi 6 juin.
Les trois dernières séances de négociation n'ont jusqu'à présent permis aucune avancée, laissant présager une sortie de conflit rapide au sein de la commune de Baie-Mahault. Les agents municipaux affiliés à l'UTC UGTG ont débuté un mouvement de grève le 19 avril dernier.
Fin du paiement des heures supplémentaires
C'est une note de service du maire, stipulant que les heures supplémentaires ne seraient plus rémunérées, mais devraient être récupérées sous forme de jour, qui a déclenché la colère des agents municipaux. Les premiers à exprimer leurs désapprobations ont été les policiers municipaux et les jours qui ont suivi, des agents administratifs et des agents du service de restauration scolaire, ont rejoint ce mouvement de contestation.
Très rapidement, le bon fonctionnement des services de la municipalité est enrayé. La mairie ferme ses portes au public et une permanence pour les démarches d'État civil est mise en place quelques heures par jour. La cantine pour les écoliers est complètement arrêtée. Un casse-tête pour les parents qui, au bout d'un mois et demi de grève, ont décidé d'organiser un pique-nique avec les enfants vendredi dernier devant la mairie pour exprimer leur mécontentement et inciter les deux parties à clore ce conflit.
Une nouvelle rencontre
À 14 heures, le maire de Baie-Mahault, Hélène Polifonte et les représentants de l'UTC UGTG ont rendez-vous pour une quatrième séance de négociation afin de trouver un accord à la Direction régionale de l'économie, de l'emploi, du travail et des solidarités.
À noter également que par voie de communiqué paru hier soir, la maire de la commune a déploré « le grave incident qui s'est produit ce jour, devant les locaux de la Police municipale de la commune, en marge du mouvement social en cours ».
Hélène Polifonte souligne que : « depuis plus d'un mois et demi, les bâtiments communaux sont entravés, et que les personnes qui sont à l'initiative de ces blocages privent les administrés d'un droit fondamental qui est le libre accès au service public. L'autorité municipale entend prendre toutes les dispositions pour permettre l'accès des agents communaux à leurs postes de travail, et ainsi faciliter la continuité du service public à l’égard des administrés. ».
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