Tensions à la prison de Baie-Mahault : les syndicats tirent la sonnette d’alarme
Après une série d’incidents violents au centre pénitentiaire de Fond Sarail, les syndicats dénoncent une situation plutôt explosive. Un détenu ébouillanté, un surveillant brûlé, et des bagarres qui se répètent mettent en lumière les défaillances du système carcéral.
Suite à de multiples incidents survenus ces derniers jours au centre pénitentiaire de Fond Sarail à Baie-Mahault, les syndicats de prison montent une nouvelle fois au créneau.
En effet, un détenu a été lundi (9 juin) gravement ébouillanté avec de l'eau chaude, un surveillant a lui aussi été brûlé le même jour. La veille, une violente bagarre a éclaté entre individus, qui ont difficilement été maîtrisés par le personnel. Pour le personnel, c’en est trop.
Une prison "qui explose"
Éric Petilaire, secrétaire départemental CGT pénitentiaire a dressé un constat accablant :
On a des agressions qui se succèdent à cause de la surpopulation carcérale. Aujourd'hui, on a une prison qui explose. En métropole, il y a plus de 80 000 détenus pour même pas 60 000 places. Nous sommes devant une grosse difficulté et les juges ont une telle pression. On parle de justice laxiste à longueur de journée. Il faudrait qu'on m'explique comment ça se fait que la justice, c'est laxisme en France et qu'on a autant de détenus dans les prisons. À Baie-Mahault, nous sommes dans une situation catastrophique où de nombreux matelas sont par terre, des détenus sont obligés de s'enjamber pour pouvoir dormir. Du coup, ça amène de l'agressivité et ça amène des agressions. Et ça finit par agresser le personnel.
Éric Petilaire est également revenu sur l’agression par ébouillantement :
On tient à signaler que l'agression est celle d'une personne totalement déséquilibrée. Aujourd'hui, il n'y a pas de place dans les hôpitaux psychiatriques. La France est en faillite d'installation. C'est un tout.
Les syndicats réclament une réponse urgente pour faire face à cette crise.
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