Services publics : comment réduire les lourdeurs administratives en Guadeloupe ?

Par 18/07/2025 - 06:30

Un comité départemental des services publics s’est tenu hier (17 juillet) à la Préfecture de Basse-Terre. Objectif : simplifier les démarches, réduire les délais et améliorer la prise en charge des usagers.

    Services publics : comment réduire les lourdeurs administratives en Guadeloupe ?
@Laura Latchan

Passeports, cartes grises, prestations sociales… En Guadeloupe, comme ailleurs, les démarches administratives sont souvent synonymes de lenteurs et de frustration.  Le préfet de région, Xavier Lefort, le reconnaît sans détour :

On ne se rend jamais bien compte combien notre administration est compliquée. Notre administration, c'est à la fois l'administration sociale et les droits sociaux. C'est la CAF, c'est la Caisse générale de sécurité sociale. C'est effectivement des démarches. Quand vous êtes étranger, c'est des démarches pour votre passeport, pour votre carte grise, etc.

C’est dans ce contexte qu’une réunion s'est tenue hier après-midi (jeudi 17 juillet) à la Préfecture de Basse-Terre. 

Il était question du comité départemental annuel des services publics. Élus et agents de l’Etat, mais aussi partenaires sociaux, CAF, CGSS, CCAS, étaient présents.

Des solutions insuffisantes

Pour améliorer l’accès aux services publics, des espaces France Services ont été créés sur le territoire.

On a développé pour résoudre ces difficultés des espaces France Services, des France Services et en Guadeloupe, ça fonctionne très bien. On a 32 freins de service.

À Baie-Mahault, la pression est constante selon sa maire, Hélène Polifonte.

C'est un petit peu la lourdeur de l'administration. Parce qu'une ville comme Baie-Mahault, nous recevons beaucoup, beaucoup, beaucoup, beaucoup, beaucoup de courrier. Nous avons un public qui vient d'ailleurs, surtout pour tout ce qui concerne les passeports et les cartes d'identité et qui quelquefois sont encore plus exigeants que les personnes vivant sur le territoire de Baie-Mahault.

Pour le préfet, au-delà des procédures, la relation humaine est primordiale :

Oui, stressé parce qu'en fait on attend une réponse. Voilà, on a cheminé, on a toute une procédure, il faut une prise en charge qui rassure, il faut une prise en charge qui soit adaptée.

Des lenteurs administratives

La directrice de la MDPH, Nathalie Ambroise, insiste sur les efforts pour réduire des délais encore trop longs :

Franchement, nous étions sur des délais de huit mois en moyenne. Je prends un exemple très simple. Un usager doit déposer un dossier, il doit être complet, ça suppose qu'il ait son certificat médical rempli, ça suppose qu'il nous ait fourni des justificatifs de domicile, des justificatifs d'identité. On se doit de nous assurer de l'identité du demandeur. Quelquefois, on reçoit des demandes où il y a juste un courrier : je veux, je demande, etc. Je suis en situation de handicap. Donc on leur fait une réponse, on leur dit votre dossier n'est pas complet, donc merci de bien vouloir nous fournir les éléments.

Les pistes évoquées lors de ce comité sont d’améliorer l’accueil, former les agents et mutualiser les efforts entre les différents acteurs du service public.


√ Rejoignez notre Chaîne Whatsapp, RCI INFOS GUADELOUPE, pour ne rien rater de l’actualité : cliquez ici.

Tags